Chaque année, le mois d’octobre se pare d’un ruban rose, symbole de la lutte contre le cancer du sein. Derrière cette campagne de sensibilisation Think Pink, se cache une réalité forte : en Belgique, une femme sur huit est touchée par cette maladie. Soit près de 11 000 nouveaux cas chaque année.

Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes en Belgique. Mais il est aussi l’un de ceux qui se soignent le mieux, à condition d’être détecté tôt. D’où l’importance de sensibiliser au dépistage.

Prévenir pour mieux guérir

En Wallonie, les femmes de 50 à 69 ans reçoivent tous les deux ans une convocation à domicile pour un Mamotest gratuit. Il existe aussi d’autres possibilités : un suivi personnalisé pour les patientes à haut risque (antécédents familiaux, mutation génétique), des mammographies en dehors du programme organisé (souvent sur prescription), ou encore un bilan sénologique dans les hôpitaux publics et privés. Selon les cas, ces examens peuvent être remboursés ou partiellement remboursés, mais pas toujours. Dans la province du Luxembourg, deux cliniques du sein assurent ce suivi : à Arlon et à Libramont.

L’âge, un facteur clé

L’âge moyen du cancer du sein en Belgique est de 64 ans. C’est pour cette raison que les mammographies sont recommandées entre 50 et 69 ans. Au-delà de 70 ans, un suivi individualisé est conseillé. Mais le cancer du sein peut aussi toucher les plus jeunes : moins de 5 % des cas concernent des femmes de moins de 40 ans.

Et les hommes ?

Même si cela reste rare, les hommes peuvent eux aussi être atteints par le cancer du sein : cela concerne moins de 1 % des cas. Ils ne doivent pas pratiquer de mammographie ou d’autopalpation, mais en cas nodule suspect, il vaut mieux consulter.

L’autopalpation, un geste simple

L’autopalpation ne remplace pas une visite médicale, mais elle permet de rester attentive à son corps. Devant un miroir, il suffit d’observer et de palper ses seins trois à quatre fois par an, pas besoin de le faire à chaque douche.

« La plupart des femmes qui consultent disent la même chose : elles ont remarqué une anomalie par hasard, souvent après la douche. On connaît notre corps, il faut en être consciente et ne pas hésiter à consulter », explique le Dr Taburiaux, gynécologue et spécialiste en chirurgie mammaire à l’hôpital Vivalia de Libramont.

Les comportements à surveiller

Les facteurs de risques du cancer du sein sont nombreux et similaire à ceux d’autre cancer. Certaines comportements augmentent le risque de cancer du sein : consommation d’alcool, surpoids, obésité, tabac, alimentation déséquilibrée… À l’inverse, une activité physique régulière contribue à le réduire.

Cette année, la campagne Think Pink innove : le traditionnel ruban rose se décline désormais en plusieurs nuances, symbolisant la diversité des cancers du sein et des parcours des patientes.