Ce 24 septembre, la zone de secours a présenté ses nouveaux véhicules. Parmi ceux-ci, un VPIP pour "véhicule de première intervention polyvalent". Il équipe actuellement la caserne de St-Hubert mais d'autres suivront. Nous avons pu nous rendre compte de ses atouts lors d'un exercice de terrain. 

La zone de secours Luxembourg continue ses investissements. Ce mercredi à Bastogne, une demi douzaine de nouveaux véhicules a été présentée au Collège de la zone en présence des officiers et chefs de poste. Actuellement, la zone compte 240 véhicules pour 750 pompiers. En 2017, il y en avait 80 de plus. Une différence qui s'explique par la plus grande polyvalence des nouveaux véhicules.

C'est la tendance actuelle, le matériel est moins spécialisé et doit pouvoir s'adapter à tout type de situation. Le meilleur exemple étant le VPIP pour "véhicule de première intervention polyvalent". Le premier modèle a été attribué à la caserne de St Hubert mais d'autres vont suivre.

Le VPIP, "la nouveauté" conçu par les sapeurs-pompiers eux-mêmes

Un camion rouge, des sapeurs-pompiers en action et un exercice grandeur nature dans la forêt de Saint-Hubert. La zone de secours du Luxembourg a présenté officiellement le VPIP, un véhicule de première intervention polyvalent actuellement unique en Belgique. Ce modèle est pensé pour répondre à plusieurs types de missions avec un seul engin.

Un concept polyvalent

Le VPIP a été conçu de A à Z par la caserne de Saint-Hubert, en collaboration avec le service d’appui logistique de la province. Capable d’embarquer un équipage de deux à quatre personnes, il peut être mobilisé aussi bien pour un incendie de forêt, un feu domestique ou encore un accident de la route. Le camion embarque 4 000 litres d’eau, une pompe puissante capable de délivrer 2 000 litres par minute à 10 bars, du matériel de désincarcération, ainsi qu’une lance automatique placée à l’avant, utilisable même en roulant.

“Ce camion nous permettra d’effectuer presque l’ensemble des missions de la zone de secours. Grâce à son châssis tout-terrain et ses quatre roues motrices, il peut accéder aux forêts et aux zones difficiles. C’est un vrai gain d’efficacité pour nos équipes”, explique un sapeur-pompier lors de la démonstration.

Un prototype testé pendant six mois

Le véhicule vient tout juste d’entrer en phase de test. Pendant environ six mois, il sera engagé sur des interventions réelles afin d’évaluer ses performances sur le terrain. Le but est de vérifier si ce prototype répond bien aux attentes opérationnelles.

“C’est surtout un concept”, précise le commandant de la zone de secours du Luxembourg. “Avant, il fallait trois ou quatre camions pour couvrir le même type de missions. Avec un seul engin, on gagne en rapidité et en rationalité. Plus les pompiers utilisent le même matériel, mieux ils le connaissent, et plus l’intervention est efficace.”

Vers un déploiement à l’échelle provinciale

Si les tests sont concluants, la province envisage d’équiper progressivement ses 17 postes de ce type de véhicule. Le projet est ambitieux et s’inscrit dans le long terme. Quatre nouveaux VPIP sont déjà prévus à l’achat pour 2026, et à terme, chaque poste pourrait en disposer.

Une innovation wallonne

Actuellement, le VPIP de Saint-Hubert est le seul modèle en service en Wallonie. L’initiative pourrait inspirer d’autres zones de secours confrontées à la même réalité : couvrir un vaste territoire, forestier et rural, avec un nombre limité de moyens.

La démonstration organisée à Saint-Hubert s’est appuyée sur un exercice d’établissement simulant un feu de forêt. Un moyen de prouver sur le terrain l’efficacité de ce nouveau matériel, avant son entrée officielle en service opérationnel.