Ce vendredi 24 janvier, Olivier Schmitz a prononcé son discours annuel. Pour cette mercuriale, le Gouverneur de la province de Luxembourg avait choisi le thème de l'intelligence artificielle. Entre émerveillement et effroi, il a livré une réflexion sur la révolution en cours.
Olivier Schmitz l'a rappelé en introduction de son discours, les mercuriales sont des marqueurs de leur temps. En 1990, aux débuts d'internet et de l'explosion de ce qu'on appelait encore les télécommunications, feu Jacques Planchard avait ainsi décidé d'évoquer "les autoroutes de l'avenir". Aujourd'hui, c'est le développement des programme d'intelligence artificielle qui ouvre le champ des possibles. Un sujet dont s'est emparé cette année, le Gouverneur Olivier Schmitz.
"Nous sommes en train de vivre ensemble les débuts d'une révolution parce que l'intelligence artificielle n'est déjà plus aujourd'hui, en janvier 2025, un concept réservé à la science-fiction, au laboratoire de recherche. Elle est déjà là" constate Olivier Schmitz qui en a dressé les fantastiques avantages mais également les inconvénients.
"J'essaie d'être d'être nuancé. De rappeler qu'on peut qu'être émerveillé face à l'arrivée de toute une série d'avancées en matière médicale, pharmaceutique, l'amélioration de notre quotidien, des tâches qui sont chronophages, qui vont disparaître, il faut admettre qu'on ne peut qu'être fasciné. Mais en même temps, à chaque avancée correspond un nouveau défi en termes d'éthique, en termes de cybersécurité, en termes de climat, en termes de d'emplois dans les dix, vingt, trente prochaines années".
Pour autant, Olivier Schmitz considère qu'il faut prendre le train en marche. Avec ses services, il a ainsi fait appel à l'intelligence artificielle pour rendre les exercices de situation de crise plus réalistes. Les équipes engagées (pompiers, police, représentants des pouvoirs publics) devaient ainsi répondre à des messages et des sollicitations du public publiées sur les réseaux sociaux. Des messages plus vrais que nature générés par une IA.
"J'essaie de faire en sorte que dans toutes les phases du cycle du risque, on y ajoute toujours de l'intelligence artificielle. Le véritable débat, c'est de se poser la question de connaître la plus-value, de ne pas non plus se lancer tête baissée dans des procédures qui nous mettraient nous-mêmes en risque. On a vu que dans certaines situations d'urgence, l'intégrité des données n'est pas toujours exacte et donc je ne suis pas prêt en tout cas à céder le pas ou à déléguer mes responsabilités à une machine, mais à s'aider de l'intelligence artificielle, oui".
Pour le Gouverneur, la province de Luxembourg doit se montrer à la hauteur des défis et enjeux que peut engendrer cette révolution technologique. C'est déjà le cas avec le développement de la cybersécurité qui s'adapte à l'utilisation de l'IA par les pirates informatiques. Un domaine où le centre de cybersécurité de Galaxia (Transinne) fait figure de pionnier.
"Sur les grands dangers qui pèsent sur l'IA, il en est un, la cybersécurité, sur lequel notre province est en avance et est une sorte de tête de pont de l'Europe. Parce que nous aurons, à la fois, à l'agence spatiale européenne et dans le dans l'écosystème mis en place par Galaxia, des outils de cybersécurité qui sont fascinants et à la pointe. Et on est capable évidemment dans un territoire rural d'apporter cette plus-value indispensable".
En conclusion, le gouverneur de la province invite les luxembourgeois à s'emparer de cette maxime de Steve Jobs, l'un des fondateurs d'Apple. "L'innovation est la capacité à voir le changement comme une opportunité et non pas une menace".
La Mercuriale 2025 du Gouverneur sera bientôt disponible, par écrit, dans son intégralité sur son site. Il est déjà possible de l'écouter dans la retransmission publiée sur le compte Facebook de la Province de Luxembourg.