Après deux années dans des conteneurs, les élèves de Villers-la-Loue ont retrouvé les murs de leur école, rafraichie et agrandie de deux classes supplémentaires. Pour financer sa part sur fonds propres, le pouvoir organisateur compte sur les montants que le tribunal lui accordera l'an prochain dans le litige gagné face à la commune. 

C’est avec café, croissants et jus d’orange, qu’élèves et enseignants se revoient, après huit semaines de congé. "J'ai attendu ce moment pendant toutes les vacances, nous avoue sourire aux lèvres Lucille, élève de quatrième. J'adore les copains et on a une super maîtresse qui nous donne plein de devoirs !"

Avec 58 élèves, 38 en primaire, 20 en maternelle, l’école libre des Prés Verts à Villers-la-loue est une des grosses implantations sur la commune de Meix-devant-Virton, qui attire même au-delà de la frontière toute proche. 

"Mes enfants étaient impatients de découvrir leur nouvelle classe. Ça commençait à faire long", explique ce papa. 

ll était temps, de l’avis général, de quitter les préfabriqués, étroits, vétustes, percés de toute part,  de traverser la rue, et de réintégrer, enfin, l’école du village, dans des murs encore frais… des coups de pinceaux donnés par les enseignants et des parents. 

Adossé au bâtiment historique, l'ancien garage  a disparu et laissé place à deux nouvelles classes, pour les maternelles au rez-de-chassée et pour les sixièmes primaires à l'étage. "Enfin de l'espace !", s'écrie une élève à peine arrivée. "C'est simple, on a doublé la surface par rapport aux conteneurs",  se réjouit Madame Flavie. 

Mais la nouveauté a un coût : 680.000€ de travaux au total. Dont une partie subsidiée à 70% par la fédération Wallonie Bruxelles. Restent 80.000€ sur fonds propres, que le P.O. de l’école libre compte financer en majeure partie via le litige qu’elle a remporté face à la commune de Meix-devant-Virton, sur la question des avantages sociaux, que le P.O jugeait discriminatoire par rapport aux écoles communales. 

"Nous avons gagné contre la commune, en première instance et en appel. Maintenant nous attendons que le tribunal statue sur le montant, ce sera pour septembre 2026.  La commune estime que ça se limite à 11.000€, nous estimons le manque à gagner à 18.000€, par an depuis 2019", précise Philippe Brynaert, trésorier du P.O.  

A cela,  le P.O. de l’école libre peut ajouter de nouvelles rentrées, depuis ces vacances, grâce aux mises aux normes et à disposition de la salle annexe, cuisine et réfectoire à des mouvements de jeunesse. "Nous nous sommes inscrits sur la plate-forme wallonne "atoutscamps". Ils nous ont épaulés pour installer un peu de matériel et nous avons reçu les premiers groupes en juillet. Et bien sûr, la salle continuera durant l’année à être fréquentée par la troupe de théâtre et par le club de gymnastique de Villers-la-Loue", ajoute Philippe Brynaert.