La préméditation du tir mortel porté le 15 juillet 2018 par Philippe Lemaire sur son ex-compagne, Marie-Thérèse Roufosse était au centre de deux témoignages ce mardi matin. Une notion importante puisque pénalement, elle pourrait conduire l’accusé d’une peine maximale de 20 ans de réclusion à la perpétuité.

Philippe Lemaire habitait un appartement au-dessus même du café « Au New Tacot » géré par la victime, son ex-compagne, et où les faits se sont déroulés le 15 juillet 2018. Un autre locataire de l’immeuble est venu témoigner ce matin. Philippe Lemaire lui avait demandé une arme et proposé 2.000 euros pour un 9mm. Il avait aussi acheté une montre, lui qui n’en portait jamais, précisant qu’avec une montre, il ne serait pas pisté ! Enfin, il distribuait ses effets comme ses cannes à pêches. Pour ce témoin, l’accusé avait préparé son coup.

« J’ai entendu un coup de feu et j’ai direct crié : il l’a fait ! »

La défense a tenté de décrédibiliser le témoin en lui faisant confirmer qu’il a sciemment donné de fausses informations aux policiers, « c’est vrai, j’avais la haine contre lui », répond-t-il avant de sortir en pleurs de la salle d’audience.

Mais ce témoignage a été en bonne partie confirmé par une ancienne serveuse du café : oui, l’accusé avait prévu de laisser son gsm, oui il avait proféré des menaces contre la victime et son fils aîné, oui, il avait préparé un endroit où se planquer… Cette dame a aussi confirmé avoir « confisqué », en septembre 2017, une arme à feu à Philippe Lemaire.

Or, du témoignage du plus jeune fils de la victime, il ressort que la relation de sa maman avec Philippe Lemaire a commencé à se dégrader dès l’été 2017 !

L'après-midi a vu défiler le médecin légiste et un expert en balistique ainsi que d'autres témoins. Mercredi, ce sera au tour du psychiatre et d’un contre-expert, psychologue, produit par la défense de présenter leurs conclusions à la barre.