Les Godefroid 2025 ont été décernés ce samedi soir à la Halle aux Foires de Libramont.  Depuis 33 ans, ils récompensent les talents luxembourgeois dans 6 catégories : culture, innovation, économie, jeune, social et sport.  3277 personnes ont voté par internet pour le Godefroid du public.

Les lauréats 2025 sont :

  • Godefroid Culture : le journaliste et auteur Dominique Zachary
  • Godefroid Innovation : Clean by R, entreprise arlonaise spécialisée dans le nettoyage par drone
  • Godefroid Économie : le Bastogne War Museum
  • ⁠Godefroid Jeune : la mini-entreprise UKB de l'école Saint-Benoit à Habay et ses t-shirts
  • Godefroid ⁠Social: l'asbl Accompagner qui soutient les personnes en fin de vie
  • Godefroid Sport : les frères et sœur Siegers pour leurs performances en cyclisme
  • Godefroid du public : le Bastogne War Museum
  • Godefroid d'honneur : le musicien Valère Burnon

Le Bastogne War Museum remporte le Godefroid Économie et celui du Public

Le Bastogne War Museum a d’abord été récompensé pour ses retombées économiques dans toute la région pour l'HORECA, le secteur hôtelier ou d'autres attractions touristiques.  « Une vraie locomotive économique pour notre province », a affirmé Fabian Collard, le directeur général d’Idelux et président du jury du Godefroid Économie.

Rien que l’année dernière, à l’occasion du 80ème anniversaire de la Bataille des Ardennes, le Bastogne War Museum a accueilli 180 000 visiteurs.  Depuis son ouverture, plus d'1,5 millions de personnes sont venues visiter le site – la moitié d’entre elles étant des visiteurs étrangers.

« Nous venons de créer des classes de citoyenneté (comme il existe des classes de mer ou des classes vertes) pour sensibiliser les plus jeunes aux valeurs de démocratie qui sont les nôtres », rappelle Mathieu Billa, directeur du Bastogne War Museum.

Nouveauté cette année : un Godefroid d'honneur 

Cette année, exceptionnellement, l’ASBL des Godefroid a décidé de remettre un Godefroid d’honneur a une personnalité dont la renommée a largement dépassé les frontières provinciales, mais aussi belges. 

"C'est tellement rare que c'est un prix qui est décerné 1 ou 2 fois par décennie.  Les derniers étant Thomas Meunier et Jodie Devos.  Des personnalités qui marquent le Luxembourg", a rappelé le Gouverneur Olivier Schmitz.

Ce Godefroid d'honneur a été remis au pianiste de Marche-en-Famenne, Valère Burnon, qui a terminé 3ème cette année au Concours Reine Elisabeth, qui se dit "très heureux de remporter ce Godefroid d’honneurDepuis très jeune, je rêvais du concours Reine Elisabeth.  Ce que je voyais comme un aboutissement, n’est semble-t-il que le début. Depuis le concours, je me produis davantage en Flandre et j’espère qu’avec encore du travail je passerai les frontières internationales. »

La littérature récompensée avec l’auteur Dominique Zachary

Dominique Zachary est journaliste au quotidien L'Avenir Luxembourg, mais aussi auteur et écrivain.  « La fiction permet d’ouvrir des fenêtres, c’est le monde de la créativité », explique le journaliste et auteur.  Son dernier roman « Perdu sans mon chien » est déjà le 9ème à son actif.  Ses futurs projets ?  Un projet lui tourne dans la tête : « Je pense revenir à mes premières amours avec un récit historique, mais mon travail dans la presse – en plein mutation – me prend beaucoup de temps en ce moment. »

Clean by R obtient le Godefroid Innovation

Clean by R est une toute jeune entreprise arlonaise spécialisée dans le nettoyage par drone : le nettoyage de panneaux solaires, de toitures, de façades de bâtiments ou de monuments.  C’est notamment cette technologie qui ne met pas les gens en danger lors des interventions qui a incité les membres du jury à choisir cette entreprise. 

« De par ma jeune expérience, mon public cible se situe davantage vers le résidentiel, les particuliers, mais j’espère que la visibilité que m’apportera ce Godefroid me permettra d’ouvrir le marché au monde des entreprises », souhaite Rémi Pagliuca, le gérant de Clean by R.

Le Godefroid Jeune va à la mini-entreprise UKB

Le Godefroid Jeune est attribué à la mini-entreprise UKB (pour United Kids of Belgium) de l'école Saint-Benoit à Habay et ses t-shirts.  27 élèves ont mené ce projet.  « Ça nous a permis d’apprendre à travailler ensemble, à se coordonner, on a appris comment fonctionnait une entreprise,… plein de choses qui peuvent nous être utiles dans notre vie future, même si on n’en fait pas forcément nos études ou notre métier », explique Tristan Schoonvaere, administrateur-délégué de la mini-entreprise UKB et représentant des élèves.

Les jeunes ont vendu quelque 300 t-shirts, dont les bénéfices ont été reversés aux Arsouilles et aux P'tits Loups, 2 associations qui visent au bien-être des enfants hospitalisés à Arlon et Libramont.  C’est un projet « de jeunes pour des jeunes » qui a séduit le jury du Godefroid Jeune, composé d’un échantillon du Conseil provincial des jeunes.

Le Godefroid Social soutient l'asbl Accompagner

11 infirmières spécialisées dans les soins palliatifs et 1 médecin entourent 5 équipes de bénévoles chargé de soutenir les personnes en fin de vie.  « Les proches des patients sont parfois épuisés et sont soulagés d’être accompagnés par nos bénévoles, explique Christian Pire, le président de l'asbl Accompagner.  Ce Godefroid salue tous le travail humain que font nos bénévoles et nos professionnels. »

250 accompagnements sont financés, pour 500 personnes par an.  « On s’en sort grâce à l’aide des services club, à la province ou aux communes, mais aussi grâce aux patients ou à leur proche qui nous soutiennent aussi. »

La fratrie Siegers reçoit le Godefroid Sport

Emma, Emil et Eliott Siegers performent tous les 3 en cyclisme et ont obtenu différentes médailles.  Le jury a voulu encourager leurs performances : « Emma spécialiste du chrono, Émile fait partie des cadors du peloton en Junior, Eliott qui a gagné 15 courses sur les 19 auxquelles il a participé en 2024 », rappelle Daniel Lapraille, le président du jury du Godefroid Sport.

Eliott explique que c’est grâce à son frère et sa sœur qu’il a commencé : « J’allais souvent les voir aux courses et faire des photos.  Ça m’a inspiré, j’ai voulu tester.  On essaie de s’entrainer le plus souvent possible ensemble, mais c’est difficile car on n’a pas tous le même âge, ni le même niveau. »

Emma, quant à elle, a commencé ses études de kiné il y a 3 ans : « Le vélo, c’est maintenant. Ce n’est pas toujours facile de trouver la balance entre le vélo et les études, mais ce n’est pas grave si je prends un peu plus de temps pour les études. »