A Libin, le futur hôtel Van der Valk qui doit se construire au printemps à côté de l'Eurospace center est victime d'un revers inattendu : il n'est pas possible de lui assurer un raccordement électrique alors que juste en face, on va construire une station de recharge pour véhicules électriques.

Abracadabrantesque semble encore un mot bien fade face à la situation vécue par la société Van der Valk pour la construction de son futur hôtel sur le zoning Galaxia, à Transinne, Libin. Après avoir obtenu son permis d'urbanisme et alors que les travaux devraient commencer au printemps, il est impossible de raccorder ce futur hôtel à l'électricité ! En cause, une saturation des moyens, lignes et transformateurs, fortement sollicités par l'augmentation des consommations électriques dues notamment à la mobilité ou aux datas centres. Une réunion de crise est programmée entre Elia, Orès et Idélux dans une dizaine de jours pour tenter de trouver une solution. D'ici-là, pas de commentaires...

"On n'est pas invité à la réunion mais Idélux nous représente. J'ai eu l'occasion de rencontrer Elia aussi, de mon côté. Cette réunion a lieu à l'initiative d'Idélux, quand on a découvert que l'hôtel n'aurait pas la faculté de se raccorder à l'électricité alors qu'ils ont le permis d'urbanisme.", Anne Laffut, Députée-bourgmestre de Libin

Là où cette situation devient ubuesque c'est quand on apprend que sur le terrain situé juste en face, de l'autre côté de la N40, Fastned va développer une station de recharge de douze bornes pour véhicules électriques. L'entreprise a réservé son électricité avant même d'obtenir son permis.  Et chez Elia et Orès, on pratiquait jusqu'ici la règle du "premier arrivé, premier servi". 

Une situation loin d'être unique en province de Luxembourg, voire en Belgique ou même en Europe. Les nouveaux modes de consommation, parfois poussés par des règlementations européennes, semblent avoir pris les opérateurs de court. Mais plusieurs acteurs s'interrogent aussi sur un criant manque d'anticipation.