En 2023, Bertrix faisait partie des communes impliquées dans le projet «Territoire Zéro Chômeurs longue durée», aujourd'hui rebaptisé TerritoiR'S. Après 2 ans, le bilan n'est pas positif pour tout le monde et 5 communes ont déjà dû jeter l'éponge. Dans la Cité des baudets par contre, les chiffres sont positifs.
Camionnettes de brico-dépannage, matériel pour nettoyer différentes surfaces : différentes démonstrations permettaient de découvrir les services proposés par TerritoiR'S Bertrix (Territoires de Réparation par l’Économie Sociale). Le projet s'inscrit dans un vaste plan du gouvernement wallon mis sur pied en 2023 et autrefois appelé "Territoire Zéro Chômeurs Longue Durée". Deux ans plus tard, il était temps de tirer un premier bilan, et, pour Bertrix, celui - ci est positif.
"On est partis de rien en septembre 2023 et aujourd'hui on est une équipe de 10 personnes. on a engagé 7 personnes issues de la privation d'emploi qui étaient inemployées depuis plus de 10 ans . On a un service qui tourne maintenant avec brico-dépannage et espaces verts, on est à plus de 110 clients, à plus de 120 interventions cette année, donc cela fonctionne super bien"
Antoine Mahin, chef de projet chez TerritoiR'S Bertrix
Le projet, porté par le CPAS bertrigeois, a donc le vent en poupe, alors que 5 projets similaires déjà ont été stoppés net en Wallonie . Pour la directrice, Vinciane Pierrard, ce n'est pas un hasard si TerritoiR'S Bertrix fonctionne bien.
"On a pu mettre en exigu les besoins dans le territoire , et on est partis de là, avec le comité local pour l'emploi. On a pu travailler avec 40 partenaires sans que ce soit compétitif et de la concurence et cela a bien marché", poursuit Vinciane Pierrard
Jordan Chacon-Pascual fait partie de l'équipe de TerritoiR'S Bertrix depuis le 1er juillet. L'ouvrier ne tarit pas d'éloges sur son nouveau travail, tout comme le reste dee l'équipe.
"Notre particularité, à moi et à un collègue, c'est le service parcs et jardins. On essaye toujours d'avoir des petites astuces pour nos clients et souvent on discute avec eux car, parfois, ils sont seuls depuis un moment et à nous aussi cela fait du bien ce lien social"
Jordan Chacon, employé
"Avant, j'étais indépendant dans le plafonnage et là, être encadrant dans une nouvelle équipe, cela change la donne. Je ne suis plus tout seul et c'est sympa", confie de son côté Nicolas Dion.
Seule ombre au tableau : le projet, financé par l' Union européenne et la Région wallonne, risque de ne pas être renouvelé en 2026. Si la volonté de perdurer est bien présente au sein des territoires concernés, les gestionnaires restent tributaires d'un décision politique.