Le gouvernement luxembourgeois examine son système des pensions et cela inquiète les syndicats, y compris côté belge car les frontaliers sont concernés. Les deux syndicats chrétiens, CSC et LCGB, ont fait le point cette semaine à Arlon.

Les 40.000 Belges travaillant au Grand-Duché doivent-ils s'inquiéter pour l'avenir de leur pension ? Réputé pour son attractivité le système de pension luxembourgeois est remis en question chez nos voisins. Ce mercredi, les syndicats CSC et LCBG ont expliqué leurs craintes quant à un démantèlement du système actuel. Or, les réserves restent importantes et permettent de prendre le temps pour faire évoluer le financement des pensions, estiment les syndicats. C'est ce qu'explique le président national du syndicat chrétien luxembourgeois, Patrick Dury, au micro de Philippe Herman de la RTBF

Les syndicats luxembourgeois sont en faveur d'un renforcement du système des pensions par des recettes supplémentaires, que ce soit les cotisations ou des nouvelles sources alternatives, par le biais d'une fiscalisation ou d'une contribution "solidarité" généralisée. Mais si on si on écarte ces pistes-là, ça veut dire qu'on risque d'avoir une dégradation des pensions.

Pour le LCGB, même si la conjoncture économique n'est pas très bonne, il n'y a pas péril en la demeure pour les pensions dans dans les années à venir: "le Luxembourg a pu constituer un système de pension qui a plus de 27 milliards d'euros de réserves. Et elles correspondent à 4,25 fois les dépenses d'un an, dépassent presque de trois fois le seuil légal de la réserve prescrite, ça veut dire qu'on a le temps de nécessaire pour renforcer le système".

Et contrairement aux idées reçues, explique le syndicat grand-ducal, les grosses pensions ne sont pas légion:  "la pension en moyenne au Luxembourg est de 3600 euros, les pensions qui dépassent les 8000 euros c'est 0,14%, les grosses pensions c'est pas pour le secteur privé au Luxembourg".

Le frontaliers belges, lésés sur le télétravail et les jours d'astreinte

Et les syndicats sont également revenus sur le télétravail des frontaliers belges. Plus particulièrement, c'est la notion de jours d'astreinte qui continue de poser problème puisque l'administration fiscale belge les compte comme des jours de télétravail.