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La vente de produits locaux en baisse, le "Réseau Paysan magasin" cherche des solutions

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 Publié le mercredi 06 avril 2022 à 16:31 - Mis à jour le mercredi 06 avril 2022 à 21:27    Libramont

Si davantage de consommateurs se sont tournés vers les produits locaux pendant le confinement et la pandémie de Covid-19, il semblerait que la tendance soit en train de s’inverser. Et ce sont les producteurs locaux qui en font les frais. Au Réseau Paysan, à Libramont, on cherche des solutions afin d‘éviter une fermeture du magasin.


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En déménageant son magasin d'un espace à l'autre dans le courant de l'année 2021, la coopérative "Réseau Solidairement" se sentait pousser des ailes. Il faut dire que l'augmentation des ventes de produits locaux observée lors des différents confinements prédisait un bel avenir. Néanmoins, une crise n'est pas l'autre : aujourd'hui, la vente se porte moins bien... "Il y a le prix évidemment !", constate Denis Amerlynck, membre de la coopérative. "Si on va vers une crise économique, il y a moins d'argent qui est disponible pour le panier alimentaire".

Moins de pouvoir d'achat, moins de produits locaux

Un panier alimentaire qui souffre notamment de l'augmentation vertigineuse des coûts énergétiques. Le magasin compte désormais sur la créativité des producteurs, une centaine au total, pour renverser la vapeur. "Nous avons un espace qui est libre et on souhaiterait trouver une personne dynamique pour l'occuper et faire un snack avec des produits locaux" explique Philippe Belche, agriculteur et membre de la coopérative. "On louerait cela 200 euros par mois".

Le Réseau solidairement est également prêt à sous-louer une partie de ses locaux dans le but d'accueillir d'autres activités. Le but est d'éviter la fermeture. "Il ne faut pas exclure toutes les pistes, mais à partir du moment où une activité n'est plus rentable, en tant que bon gestionnaire, il va falloir trouver des solutions", poursuit Denis Amerlynck. "On sait toujours que les mois de janvier et février sont plus calmes, et que ça reprend à partir d'avril. On va avoir les premiers légumes et voir si le pari sera tenu".

Le Réseau solidairement se donne jusqu'à juin pour trouver une alternative. La distribution à destination des épiceries et restaurants, quant à elle, sera toujours assurée.


Nicolas Lefèvre