Le carnaval de Florenville s'est joué des travaux sur la place pour s'offrir une 73ème édition tout en fleurs et en musique. Et pour marquer l'avènement de Lionel Ier, prince 2025, les Yotas ont même composé... une chanson !

Des sourires, des bonbons, des confettis, et surtout... des fleurs. Beaucoup de fleurs !
Car c’est bien ça qui fait de Florenville, un carnaval unique dans la région : des milliers de fleurs de papier crépon, patiemment pliées, et assemblées sur des structures métalliques.

"Ça fait douze samedis qu'on travaille dessus. Il en faut environ quatre ou cinq pour souder la structure, deux ou trois pour fixer les grillages et le reste pour monter les fleurs"
Le Grinch des Arsouyes.

Plus de 70 ans se sont écoulés depuis les premiers corso fleuris. "C''est une tradition qui se transmet de génération en génération de carnavaleux", lance Michel Leclerc, un grand-père pas peu fier de défiler aux côtés de son fils Xavier, et de son petit-fils Léandre. 

Le public gaumais, lui, est transporté d’un monde à l’autre : Jurassic Park, le Chat Potté, Vaiana,... entre films et dessins animés, sur fond de musique disco et d'une pub pour la célèbre boisson Oasis.

Les douze chars fleuris ont tous été confectionnés par des groupes et comités formés sur Florenville. Même jusqu’à Mogue, village français voisins, de 250 habitants, des fidèles du carnaval.

"C'est ce qui nous unit durant toute l'année. C'est le même groupe qui assure les animations dans le village, le carnaval, les fêtes de fin d'année"
Jacky Wathy, groupe carnaval de Mogues (France)

Si les groupes n’ont pas compté leurs heures, ni leur week-end, ils n’ont pas eu à s’inquiéter des moyens. L’ensemble des fournitures, et une partie des déguisements est  pris en charge par le comité carnaval.

"On ne se rend pas toujours de ce que ça représente. Ce sont plusieurs dizaines de milliers d'euros réinvestis dans l'appui aux groupements"
David Lavigne, président du comité carnaval de Florenville

Le carnaval de Florenville entretient aussi la tradition des groupes musicaux, des Guggenmuziek suisses, du Batucada antillais et autres bandas.
Et désormais grâce aux Yotas, le carnaval de Florenville dispose même de sa chanson…  

"On a voulu marquer le coup pour célébrer notre prince Lionel Ier", note Loreline Bradfer. "Bon, on peut le dire, on s'est un peu fait aider par l'I.A.", avoue tout de même Clément Nicolas, président des Yotas

Du haut de son Nautilus, Lionel Ier profite de son moment.
Le carnaval de Florenville s'est joué des travaux sur la grand-place, et a bien vécu.

Christophe Thiry