Publié le mercredi 16 avril 2025 à 18:29 - Mis à jour le mercredi 16 avril 2025 à 18:41 Florenville
Le Parc national de la Vallée de la Semois poursuit son étude sur les obstacles artificiels capables d'avoir un impact sur la rivière et a organisé ce mardi une pêche électrique pour équiper une trentaine de poissons d'une balise afin d'objectiver la situation en suivant leurs déplacements durant une année.
Drôle d'équipage ce mardi sur la Semois entre Sainte-Cécile et Conques. Ces marins d'eau douce sont en fait des scientifiques qui organisent une pêche électrique pour capturer des poissons de grande taille, barbeaux et brochets. Leur but : pouvoir les équiper d'une balise radio afin de suivre leurs déplacements.
"Le cadre de l'étude, c'est de voir comment le barbeau se comporte dans la Semois et de voir l'impact des obstacles physiques sur son comportement, de reproduction notamment. Quand le barbeau va se reproduire, il va effectuer une migration dans la rivière, et il est possible que les obstacles physiques obstruent sa migration.", Pr Michaël Ovidio, Directeur de l'Unité de Gestion des Ressources Aquatiques et d'Aquaculture de l'Université de Liège
Parmi les obstacles que comporte la Semois, la Vanne des Moines, un barrage créé il y a plusieurs siècles par les moines d'Orval à proximité de leur prieuré de Conques.
"Alors cet obstacle-ci, pour la mobilité des poissons, on l'a défini comme une barrière à impact majeur. On a quand-même des espèces qui peuvent passer, mais pas toute l'année", Céline HANZEN, chargée de mission au parc national de la vallée de la Semois
Peut-être pas non plus dans toutes les conditions, certaines sécheresses modifiant considérablement le débit de la Semois. Cette étude est centrée sur deux poissons de grande taille, capables de se voir greffer les balises qui renseignerons les scientifiques sur leurs déplacements.
Des balises radio ont été ou vont être greffées sur une trentaine de poissons qu'un opérateur pourra suivre et identifier à partir des berges de la Semois. C'est le personnel du Parc et celui du Contrat Rivière qui assureront cette tâche régulièrement.
La récolte des données durera au minimum un an, ce qui nous amènera presque à l'échéance du contrat des deux Parc Nationaux, fixée à juin 2026 par la Région Wallonne, lors de leur création. Actuellement, leur financement après cette date n'est pas à l'ordre du jour du gouvernement wallon.
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