Economie

Interblocs résiste à la crise

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 Publié le mercredi 14 décembre 2022 à 11:53 - Mis à jour le mercredi 14 décembre 2022 à 12:31    Libramont

Malgré les hausses de ses matières premières (+40% en deux ans), le fabricant de blocs et pavés de bétons Interblocs résiste à la crise. Après le rachat de sa concurrente l'an dernier, la société libramontoise s'attaque à un nouveau marché : celui des produits sur mesure. 


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Plus 43%, en deux ans, pour le sable et le gravier. Plus 40% pour le ciment. Jamais auparavant ces matières premières à la base de la fabrication des blocs de béton n’avaient enregistré de telles hausses de prix... qu’il a fallu répercuter. "Mais l’impact de la crise reste limité", tempère Jean-Guy Delhaise, patron d'Interblocs à Libramont.  Car ces matériaux une fois mélangés, pressés, formés, ne demandent qu’à sécher.  "Contrairement à des produits concurrents comme les briques de terre cuite, les blocs et briques de béton ne réclament ni four, ni énergie pour le séchage. Le processus nous donne un avantage".

En croissance constante

Depuis sa reprise en 2007, Interblocs n’a cessé de s’étendre. En superficie, avec le rachat l’an dernier de la société concurrente et voisine Euroblocs, positionnant l’entreprise parmi les plus grands fabricants belges. Mais elle s’étend aussi en termes de volume de production et de gamme de produits : depuis les pavés luminescents aux objets bétons réalisés sur mesure. "Nous avons construit un nouveau hangar, où nous réalisons des moules uniques, sur demande. Ça nous a ouvert  les portes  vers de nouveaux marchés. Nous sommes occupés à produire par exemple des ralentisseurs ou des caveaux "imitation bambou" pour les cimetières à Charleroi".

Mais alors que la demande en béton reste forte sur le marché européen, un des géants du ciment, Heidelberg, a annoncé une diminution de sa production pour l’an prochain de près de 15%. Si cela se confirme, cela aura des répercussions chez les fabricants de blocs. "Ce n'est jamais gai d'entendre que nous devrons peut-être adapter notre production. D'un autre côté, comme nous sommes en croissance constante depuis quelques années, ça permettra de réduire un peu la pression sur l'entreprise et sur le personnel".

Vers une gestion plus durable

L’autre enjeu, c’est la durabilité. Des développements sont menés au niveau des cimenteries, pour limiter l’impact CO2. Et à Libramont, Interblocs se penche sur le recyclage de ces rebuts de blocs de béton. Avec l’idée de les broyer et de les retransformer en graviers.  
Histoire de contrebalancer, en partie,  la hausse des matières premières.  


Christophe Thiry





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