Economie

Cyberattaques. Aider les communes à se défendre

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 Publié le vendredi 29 septembre 2023 à 16:33 - Mis à jour le vendredi 29 septembre 2023 à 17:14    Province

Personne n’est l’abri d’une cyberattaque. Provinces, communes, intercommunales peuvent aussi se retrouver un jour dans le viseur des pirates informatiques. Mais elles sont nombreuses à se sentir démunies face à l’ampleur du phénomène. Aujourd’hui il leur est proposé d’intégrer un nouveau programme de défense.


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Qui n’a plus en mémoire l’attaque informatique, aussi soudaine qu’agressive, qui a pénalisé l’ensemble des hôpitaux luxembourgeois et dont Vivalia aura mis plusieurs mois à se remettre ? Et elle est loin d’être un cas unique. Le CHU Saint-Pierre, le CHR Sambre-Meuse, la clinique André Renard… même la commune de Neupré a récemment été la cible de hackers. L’intensification des menaces et la hauteur des besoins au niveau des pouvoirs pouvoirs publics sont telles, qu’Idélux Projet Publics met à disposition son programme de défense : un marché de service pour un accompagnement complet, durant quatre ans dans une première phase.

Les communes, CPAS, intercommunales, zones de secours ou de police  qui intégreront le processus seront accompagnés par les équipes de Easy Network et  de Rhea Group, spécialiste européen en cyberdéfense et dont le centre d’excellence pour l’Europe est en phase de construction sur le site même de Galaxia, à côté de l’Euro Space Center.

"Les communes offrent le même type de service, gèrent le même type de datas, avec les mêmes outils. La différence se joue sur le niveau de sécurité qu'elles ont mis en place.Notre but sera d'évaluer leur situation et de leur proposer une réponse adaptée." Fabrice Hecquet directeur commercial de Rhea Group.

Les outils une fois mis en place, les barrières érigées, le personnel formé, les communes seront mieux protégées, mais elles ne seront jamais à 100%. 

"La question n'est plus "Est-ce que je risque de me faire attaqué ?", mais bien de savoir si l'on est prêt à réagir à une cyberattaque, et à restaurer tout l'environnement de production pour assurer la continuité des services. Dans le cadre de ce programme, nous serons aux côtés des communes 24h/7J pour intervenir et répondre à un cyberincident"

Même si la protection coûtera moins cher que les réparations éventuelles, se pose tout de même la question budgétaire : plusieurs milliers d’euros, que les communes pourraient dégager via la contrepartie négociée avec les opérateurs téléphoniques en échange de la suppression des taxes sur les pylônes GSM. "Ces efforts pourront être financer via les montants fixés avec les opérateurs, le programme TOP 2 dans le jargon. Et nous sommes occupés à négocier une troisième phase", annonce le ministre wallon du numérique Willy Borsus.

Les communes restent évidemment libres d’intégrer ou non le programme et de choisir l’étendue de la protection de leurs réseaux, boites mail, applications mobiles, et autres signatures électroniques… Mais au plus la digitalisation avance, au plus le front s’élargit… 


Christophe Thiry