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Directeur général de commune : un métier captivant mais complexe

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 Publié le mardi 10 mai 2022 à 15:06 - Mis à jour le mardi 10 mai 2022 à 15:32    Province

Les directeurs généraux des communes de Wallonie se sont réunis à Houffalize pour une journée de réflexions sur leur métier et sur les pistes à trouver pour attirer et développer les talents dans la fonction publique locale. 

"Cela fait des années que l’on nous promet une simplification administrative. Or jamais, nos administrations n’ont été autant soumises à cette inflation de décrets, cette diarrhée de circulaires et autres textes législatifs…" 

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La réflexion, volontairement choc, a été lancée par le directeur général d’une commune de Wallonie. Et pas un de ses confrères ou consoeurs présents au sein du groupe de travail ne l’a contredit. Car sur le fond, le constat est partagé par beaucoup de directeur généraux : les missions de l’administration publique locale se sont  complexifiées à l’excès… "Tout va très vite, abonde Annick Lamotte, vice-présidente de la fédération des directeurs généraux communaux et directrice générale à Tellin. On est bombardés de textes législatifs et de nouvelles matières (RGPD, Plan Stratégique Transversal,...) auxquels il faut s'adapter rapidement, former le personnel. Sans oublier les réseaux sociaux et les attentes des citoyens..."

Mais quand bien même ils doivent composer avec cet accroissement de matières,  ces chefs d’administration communale  ont reconnu -via une étude menée en vue du congrès- qu’ils restent fans de leur métier. "Dans une large majorité, les directeurs généraux déclarent qu'ils se sentent heureux dans leur fonction, détaille Christophe Delait, auteur de l'enquête et animateur de teambuilding pour la société Skimup. Mais ils admettent aussi que leur métier est stressant et que les relations sont parfois tendues avec les élus communaux." Les directeurs reconnaissent aussi apprécier la variété des matières abordées, parfois même leur complexité, des responsabilité et de l'intérêt pour la collectivité.

Mais l’étude révèle toutefois une perception différente selon qu’il s’agit d’une grande ou d’une petite commune… "Dans des petites communes, on se retrouve parfois avec un staff d'une dizaine d'agents administratifs avec des services composées d'une ou deux personnes, qui n'ont pas toujours les formations requises, admet Annick Lamotte. Certaines communes  ont aussi  des difficultés financières et font le choix d'économiser sur le personnel..."

L’enjeu pour les administrations est donc bien de continuer à attirer des vocations, des talents, des spécialistes… puis de le maintenir au sein de l’équipe. Malgré la concurrence du secteur privé, et singulièrement chez nous  du Grand-Duché de Luxembourg.


Christophe Thiry