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Pré Fleuri à Neufchâteau : la CSC appelle à la grève, mais pas les autres syndicats

Pré Fleuri à Neufchâteau : la CSC appelle à la grève, mais pas les autres syndicats
 Publié le jeudi 10 mars 2022 à 13:50 - Mis à jour le lundi 04 juillet 2022 à 15:33    Neufchâteau

Il y a deux semaines, les syndicats CSC, SLFP et CGSP, réunis en front commun, dénonçaient les conditions de travail au sein de la maison de repos, le Pré Fleuri, située à Neufchâteau, par voie de communiqué. Ces dernières heures, un ultimatum a été lancé au CA avec la signature d'un protocole d'accord, ce que le président a refusé.


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« Cela fait des mois que nous avertissons le conseil d’administration. Les gens sont épuisés ! Ils sont au bout du rouleau et cela a un impact sur la qualité des soins et des services rendus aux résidents. Les travailleurs prennent sur eux pour essayer d’effectuer un maximum de tâches, mais les heures supplémentaires s’accumulent et des démissions ont déjà été enregistrées », expliquait Marie Tillière au micro de TV Lux la semaine dernière, pointant le manque de personnel au sein de la maison de repos. Un préavis de grève avait été déposé pour ce vendredi 11 mars.

Depuis lors, rien n'a changé si l'on en croit les syndicats qui souhaitent que les conditions de travail soient rapidement améliorées. "Nous avons de nouveau été reçus hier soir par le conseil d'administration" rapporte la secrétaire permanente soins de santé à la CSC. "Le président (ndlr : Olivier Rigaux, président de l'association Chapitre XII qui réunit les communes de Léglise et Neufchâteau) nous a confirmé qu'il nous entendait et qu'il souhaitait, comme nous, la pérennisation de l’outil avec des engagements pour soulager le travail comme un chef de cuisine, mais les examens ont déjà eu lieu. Ce n'est pas ce que l'on attendait. À un moment donné, on nous mène en bateau. On a donc décidé qu'un protocole d'accord ferme et définitif devait être signé aujourd'hui".

À travers ce protocole, les syndicats demandent au conseil d'administration :

  • Le statut d'employé pour tous les travailleurs
  • La semaine de cinq jours au lieu de six
  • Une allocation mensuelle de 11% pour valoriser le temps de travail du personnel lors des heures inconfortables, pour autant que ce soit fait régulièrement.

Contacté, Olivier Rigaux dit "ne pas comprendre cette urgence". Il ajoute : "Le 17 mars, une réunion de consultation des syndicats est prévue. Nous aborderons toutes les revendications et les points en cours de négociations avec des engagements, le statut d'employé et le passage à la semaine de cinq jours. En l'état, je refuse de signer le couteau sous la gorge. Nous ne sommes pas dans un contexte de rupture sociale entre les membres du personnel et le conseil d'administration".

Vers 15h40, ce jeudi, la CSC nous a informés qu'elle serait le seul syndicat à appeler à la grève. Le SLFP et la CGSP, quant à eux, ont décidé de ne pas suivre le mouvement, préférant donner une nouvelle chance au conseil d'administration lors de la réunion du 17 mars.


Nicolas Lefèvre