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Les canaux d'irrigation de Gouvy reconnus par l'Unesco

Les canaux d'irrigation de Gouvy reconnus par l'Unesco
 Publié le mercredi 06 décembre 2023 à 16:28 - Mis à jour le mercredi 06 décembre 2023 à 16:48    Gouvy

L'irrigation traditionnelle a été reconnue au patrimoine culturel et immatériel de l'Humanité. Dans la commune de Gouvy subsiste l'un des derniers systèmes d'abissage belges encore en activité.


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Irriguer les prairies en utilisant de petits canaux, c'est le principe de l'abissage que vient de reconnaître l'Unesco. Suite à une demande de sept pays (l'Autriche, la Belgique, l'Allemagne, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas et la Suisse) ce système ancestral a été inscrit sur la « Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'Humanité » lors de la dix-huitième session du Comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel à Kasane, au Botswana

Une tradition encore visible en Ardenne

"Pour utiliser cette méthode de manière durable et efficace d'irrigation qui fonctionne simplement sur la gravité, une connaissance approfondie du paysage, de l'écoulement de l'eau et des conditions météorologiques est nécessaire" commente la Fédération Wallonie Bruxelles qui avait déjà reconnu l'abissage.

En Belgique seuls deux canaux sont encore en activité et représentent les deux systèmes typiques d’irrigation traditionnelle des prairies en Belgique : l’irrigation en plaine à Lommel et l’irrigation en moyenne montagne à Cierreux (Gouvy).

"Le canal d’abissage de Cierreux est un exemple significatif de revitalisation de la pratique en Wallonie. Si de nombreuses traces de canaux d’abissage subsistent sur le territoire wallon, il s’agit du seul canal encore en activité en Ardenne belge". Il permettait d'accroitre la productivité de ce pré de fauche destiné à nourrir moutons et bovins (voir notre reportage de 2017).

La reconnaissance de l'Unesco marque l'aboutissement d'un processus de plusieurs années. La coopération autour de ce dossier a débuté en 2020. La candidature multinationale a été préparée avec des experts et expertes, des ONG, des parcs naturels et des organismes publics afin de rendre visibles, au niveau international, les connaissances et savoir-faire nécessaires à cette pratique agricole.