La réunion du conseil provincial de vendredi a aussi vu la présentation de la note de politique générale et du budget 2022. Un budget qui sera analysé en détail ces lundi, mardi et mercredi.
Un budget en léger boni, une fiscalité inchangée et des dépenses maîtrisées, voilà les clés du budget 2022 qui sera encore un exercice sous le signe de la rigueur dans l’institution provinciale, contrainte de financer largement les zones de secours.
En 2022, 59% des recettes provinciales proviendront de la fiscalité et 59% de ses dépenses iront en traitement et pensions du personnel. La maîtrise de la masse salariale est donc, on l’a compris, une clé essentielle des économies à réaliser pour permettre la viabilité de l’institution provinciale.
De plus de 850 équivalent-temps-pleins en 2012, on est passé à 698 en septembre 2021. Cela correspond à 18% de diminution soit près d’un poste sur cinq ! Et selon Bernard Moinet, on continuera à ne pas remplacer systématiquement les départs à la retraite ou même les démissions qui, nous revient-il, se multiplient ces derniers mois.
Mais, si le grand argentier dit apercevoir quelques éclaircies après la tempête pour les années futures, il craint aussi le retour des détracteurs des provinces… et veut rester prudent.
Du côté de sa note de politique générale, présentée par Stephan De Mul, la province balaie large. Concernant son personnel, une cellule d’accompagnement va être créée en espérant favoriser la mobilité interne. Et la prime de fin de carrière sera majorée. Suite aux dramatiques inondations, des assises des cours d’eau seront élaborées pour identifier les problèmes et les besoins. Les jeunes et leurs difficultés découlant du covid seront un axe important de l’action provinciale. On maintient aussi le soutien aux agriculteurs. Côté enseignement, la Province souhaite créer un pôle territorial pour soutenir l’enseignement ordinaire dans la prise en charge d’enfants à besoins spécifiques. Pour les soignants, citons des actions visant à prévenir le burn-out.
La communication interne et externe sera, enfin pourrait-on dire, développée pour faire reconnaître les actions de la Province dans ses nombreuses compétences. Mais trop tard pour celles qu’elle a décidé d’abandonner et dont on n’a pas parlé.