Un élève égale un élève. Ce mardi soir par le biais d’une motion votée à l’unanimité, le conseil communal de Libramont a interpellé le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles et attend de celui-ci qu’il revoit la clé de répartition de l’enveloppe d’1,2 milliard d’euros réservée pour la rénovation des bâtiments scolaires, dont 300 millions dans un premier temps.
Si la marque d'intention du gouvernement de vouloir investir rapidement dans les bâtiments scolaires avait été accueillie favorablement par tous les acteurs de l’enseignement, tant les besoins sont criants, elle a rapidement été ternie lorsque le ministre du budget Frédéric Daerden en a précisé les contours et la clé de répartition budgétaire : les deux réseaux subventionnés libre et officiel (commune et province) s'estimant lésés par rapport au réseau organisé par la FWB.
Et pour cause. Selon la clé définie par le gouvernement, le réseau Wallonie Bruxelles Enseignement bénéficiera de 58,6 % de l’enveloppe, alors qu’il scolarise 15 % des élèves. Les communes et provinces qui accueillent 35 % des élèves ne devraient bénéficier que de 22,9%. L’enseignement libre qui scolarise 50 % des élèves ne recevrait que de 18,5% de l’enveloppe.
Pour la commune de Libramont, qui gère 10 implantations scolaires et scolarise 700 élèves de primaires, le déséquilibre est manifeste et “préjudiciable au détriment des élèves, des enseignants et des directions de nos établissements scolaires”.
Par cette motion, une première à notre connaissance en province de Luxembourg, les élus libramontois demandent “instamment au Gouvernement de la Fédération Wallonie Bruxelles d’affecter l’enveloppe budgétaire selon une clé de répartition identique à celle figurant dans le décret relatif au Programme Prioritaire de Travaux”. De telle sorte que chaque réseau reçoive un même montant par élève.
Et de rappeler que “la situation financière des communes est difficile et qu’il y a nécessité de les soutenir de manière proportionnée”.
Chr. Thiry