Le TEC manque de conducteurs, un peu plus de deux cents en Wallonie et une dizaine en province de Luxembourg. Pour attirer les candidats, l'organisme prend en charge la formation au permis de conduire "D-autocar".
Après Binche et Morlenwez, l’opérateur TEC a tenu une nouvelle journée de recrutement ce mardi sur le centre de compétence logistique du Forem à Neufchâteau. Là, sur les quelque nonante demandeurs d’emplois présélectionnés, d’abord par le Forem, puis par le TEC, une petite vingtaine de candidats ont embarqué, attiré par une nouvelle vie professionnelle. "Je possède déjà le permis C-camion, mais je suis à la recherche de stabilité et d'un emploi avec plus de contacts avec la clientèle", explique Tarek Hamza.
Mis à part les lignes qu’il a mis en sous traitance auprès de l’opérateur privé Keolis, le TEC Luxembourg compte une centaine de conducteurs qui prennent leurs services sur neuf dépôts répartis sur le territoire provincial.
"Nous sommes à la recherche d'une quinzaine de personnes pour compléter les équipes, essentiellement autour d'Arlon"
Christophe Kaizer responsable du service contrôle et dispatching TEC Libramont
Le Grand-Duché voisin n’est évidemment pas étranger à une fuite des conducteurs. Certains toutefois n'hésitent pas un instant à en revenir. "J'ai 51 ans. J'ai fait carrière dans plusieurs entreprises au Grand-Duché et croyez-moi ce n'est pas l'eldorado", insiste Eric Liboutin, impatient de pouvoir changer d'air.En fonction de leur situation familiale, les conducteurs démarrent entre 1900 et 2100 euros nets pour un horaire variable entre 5h et 20h, hors primes week-end.
Les candidats retenus au terme des épreuves écrites de français et de mathématique, pour lesquelles il leur est possible de se préparer via le Forem, auront ensuite la chance de signer immédiatement leur premier contrat... tout en suivant leur formation théorique et pratique en vue d’obtenir leur permis D autocar.
"J'ai commencé ma formation hier, et j'ai mon contrat depuis hier"
Lloyd Detienne, déjà au volant du bus d'écolage.
A l'instar du TEC, les opérateurs privés assurent aussi eux-mêmes leurs propres formations, également sous contrat. Seule alternative pour attirer du personnel et contrer la pénurie...