Depuis plusieurs années, le service d’accueil de jour Clairval organise, avec la commune de Durbuy et l’Aviq, des journées d’inclusion destinées aux élèves des écoles communales.
Près de 300 enfants, de la 3ᵉ à la 6ᵉ primaire, sont allés au centre pour vivre le handicap autrement, à travers divers ateliers immersifs.

Les bâtiments de Clairval accueillent cette semaine des visiteurs inhabituels : des classes entières venues découvrir le monde du handicap. Près de 300 élèves issus des écoles communale de la région. L’initiative revient au service d’accueil de jour Clairval, qui propose chaque année ces journées d’inclusion en partenariat avec la commune de Durbuy et l’Aviq.

« Notre objectif est simple : faire comprendre, dès le plus jeune âge, que le handicap ne définit pas une personne », explique en substance la sous-directrice de Clairval. Durant deux jours — ce lundi 13 et mardi 14 octobre —, les élèves participent à une série d’ateliers encadrés par les éducateurs et les résidents du service.

Répartis en quatre groupes, les enfants suivent à tour de rôle quatre modules consacrés à un type de handicap : la déficience visuelle, la surdité, le handisport (ou mobilité réduite) et une immersion avec des personnes porteuses d’un handicap mental. Chaque activité dure une heure.

Les élèves comprennent mieux les personnes porteuses d'un handicap

Une journée bénéfique pour les élèves qui ont pu se mettre dans la peau d'un malvoyant ou d'une PMR : les élèves expérimentent concrètement ce que signifie la perte d’un sens ou d’une mobilité.

« Quand je suis arrivé au centre, j'avoue que j'ai eu un peu peur des résidents. Peur de quoi? De leur handicap. Mais maintenant, après quelques heures, je comprends mieux leur situation et je n'ai plus peur», raconte Alexandre, en cinquième primaire"

Une journée bénéfique pour les résidents 

Sophie et Denis, deux personnes porteuses d’un handicap, animent un atelier cuisine où gâteaux et biscuits se préparent en équipe. « Les enfants posent beaucoup de questions ; ça fait plaisir de partager avec eux », dit Denis. Pour les éducateurs, ces échanges sont précieux. « C’est bénéfique pour tout le monde », explique l'un des animateurs de l'Atelier 17 à Clairval.

« Si les enfants rentrent chez eux avec un autre regard sur la différence, alors c’est réussi », conclut la sous-directrice.