Et si vous deveniez l’heureux propriétaire d’un ancien bunker de l’OTAN ? Un bien pour le moins insolite, actuellement en vente sur la commune de Gouvy. Mais attention, pas question d’en faire ce que vous voulez en cas d'achat.
Porte blindée, murs en béton armé… Cet ancien bunker de l'OTAN n'attend plus que son nouveau propriétaire. Une vente pour le moins atypique...
“Ce n’est pas tous les jours qu’on vend un bunker, donc c’est un sacré challenge”, reconnaît Geoffrey Belpaire, directeur de l'agence B&C Immo, en charge de la vente.
Avec ses 1250 m2 de superficie pour plus de 6m de haut, cet ancien bunker offre d'impressionnants volumes de stockage et un niveau de sécurité maximal. De quoi piquer la curiosité de certains...
“Ça attire pas mal de curieux, mais la plupart des amateurs sont souvent surpris par les volumes et la forme de type un peu “igloo”. D’autant qu’une activité économique est obligatoire, ce qui rebute ceux qui pensent pouvoir en faire un projet privé”, confie Geoffrey Belpaire.
Une activité économique nécessaire à l'achat
Autrement dit, pas question de transformer ce bunker en gîte ou en logement insolite. Ce bien est situé sur une ancienne base militaire, réhabilitée début des années 2000 par l'intercommunale Idélux en parc d'activité économique.
“Ce type de zone d’activité économique est régi par le décret du 2 février 2017”, précise Georges Cottin, conseiller général d’Idélux, “Ce décret impose aux intercommunales de prévoir dans les actes authentiques la description d’une activité industrielle, de vérifier que cette activité est bien réelle, que des emplois seront mis en œuvre dans un délai fixé. Il impose également la capacité pour Idélux de racheter le bien, s’il le souhaite, en cas de cessation d’activité. L’intercommunale doit également être interrogée par tous les notaires qui procèdent à la vente d’un bien situé sur le parc d'activité”.
Du côté d'Idélux, on indique suivre le dossier avec attention mais on ne se prononce pas sur un potentiel rachat. Le prix d'acquisition de ce bien est fixé à 695 000 euros.