Godefroid de Bouillon revient dans une nouvelle BD qui devrait compter cinq tomes. Le premier a été présenté vendredi à Bouillon, dans la salle Godefroid du château, où les auteurs, Rudi Miel et Théo Dubois d'Enghien étaient présents.

78 ans après Sirius et 12 ans après Jean-Claude Servais, revoilà Godefroid de Bouillon en héros d'une bande-dessinée. Cette fois, ce sont les jeunes éditions Anspach qui proposent cette revisite du personnage dont on a ôté tous les oripeaux d'un nationalisme suranné que l'histoire d'une Belgique naissante lui avait attribué.

Pour le dessin, Rudi Miel a travaillé avec le jeune et talentueux Théo Dubois d'Enghien, un français qui est venu étudier la BD à Bruxelles. Et dans ce premier tome, leur Godefroid va vivre une amourette avec une paysanne dévergondée.

L'histoire est plaisante, le découpage en flash-back sert le récit. On peut cependant regretter que le principal conflit du jeune Godefroid soit brossé en moins de deux planches. En effet, alors qu'il n'a qu'une quinzaine d'années, il doit faire face, et pendant plus de dix ans, à une coalition formée par sa tante, Mathilde de Canossa, qui veut lui soustraire son héritage, et qui est aidée par le pape, l'archevêque de Reims, l'évêque de Verdun, et les comtes de Namur et de Chiny. Ici l'Histoire sert de décor à ce premier album qui est une pure fiction. Le souci historique est toutefois bien présent dans les dessins.

Si l'histoire de ce premier album possède une fin, les auteurs et l'éditeur espèrent en ajouter quatre autres sur le trajet de la première croisade et la prise de Jérusalem. Cela dépendra en partie de l'accueil du public.