Ce samedi, le village d’Etalle accueillait une grande épreuve d’endurance équestre, réunissant plus d’une cinquantaine de cavaliers venus de Belgique, de Chine, du Bahreïn ou encore des Émirats Arabes Unis. Une compétition exigeante, où la relation entre le cavalier et sa monture compte autant que la performance.
C’est dans le calme boisé d’Etalle, au cœur de la Gaume, que les sabots ont résonné ce week-end. Samedi matin, les premiers duos cavalier-cheval se sont élancés pour un long périple de 100 à 120 kilomètres. Une course d’endurance équestre, encore méconnue du grand public, mais qui rassemble une communauté fidèle et passionnée.
Dans cette discipline, il ne s’agit pas de galoper à toute allure, mais de durer, d’écouter son cheval, et de savoir s’arrêter. Tous les 30 à 35 kilomètres, les concurrents repassent par un “vet-gate”, un point de contrôle vétérinaire obligatoire. Là, les professionnels examinent l’état de santé de l’animal : rythme cardiaque, locomotion, hydratation.
« Le bien-être du cheval passe avant tout, explique l’un des vétérinaires présents. S’il n’est pas en condition de repartir, on le retire de la course, même si le cavalier est en tête. »
Loin d’être un simple contrôle, ces pauses sont des moments clés de la compétition. Elles permettent aussi de mesurer la qualité du lien entre l’humain et l’animal. Cette édition 2025 avait une saveur particulière. Etalle a accueilli un plateau international impressionnant. Parmi les équipes engagées : la Chine, le Bahreïn, les Émirats Arabes Unis, et bien sûr quelques Belges. Des cavaliers de haut niveau, souvent très jeunes, venus pour une raison bien précise : se préparer pour les Championnats du monde Jeunes Cavaliers et Juniors, prévus le 20 septembre prochain à Buftea, en Roumanie.
« C’est une des dernières grandes courses avant le mondial, expliquait le capitaine de l’équipe de Chine. Étalle, avec ses sentiers techniques et son organisation rigoureuse, est idéale pour jauger nos chevaux. » Même son de cloche du côté des Émirats : « On vient pour l’expérience, mais aussi pour l’ambiance. La Belgique est respectée dans le circuit international. »