Sur le coup de 18h30, ce jeudi soir, une centaine de personnes s'est rassemblée, à l'appel de l'antenne luxembourgeoise de l'association belgo-palestinienne et du CNCD-11.11.11, en hommage aux victimes des derniers affrontements entre Israël et le Hamas, soit plus de 200 morts et en grande partie du côté palestinien.

"Je trouve ça désespérant, qu'aujourd'hui, il n'y ait toujours aucune solution au conflit israélo-palestinien" explique une manifestante. "Je pense que tout le monde a le droit de vivre dans la dignité et la sécurité. Tant que l'Europe et les États-Unis n'auront pas compris cela et n'agiront pas dans l'intérêt du peuple palestinien mais également du peuple israëlien, le monde ne se portera pas si bien que ça".

Depuis 2000 et l'échec des accords d'Oslo, les négociations diplomatiques sont au point mort et les tirs de roquette émaillent fréquemment l'actualité dans cette région du Moyen-Orient. Les manifestants réunis à Arlon réclament une paix durable mais pour cela, il faut de la bonne volonté.

"Imaginons que la paix arrive en Palestine" déclare Eric Jurdant, animateur de l'antenne luxembourgeoise de l'association belgo-Palestine. "Ça veut dire que les Palestiniens vont pouvoir avoir des permis de bâtir. Ça veut dire que les colonies vont s'arrêter. Ça veut dire qu'un pan de l'économie israëlienne va s'arrêter. Ça veut dire que le blocus de Gaza sera terminé. Ça veut dire qu'il y aura un État palestinien. On se demande si, véritablement, il y a une volonté d'arriver à cela".

Une solution à deux États est une possibilité, mais entre Israël qui se veut État-nation pour le peuple juif et le Hamas, mouvement islamiste radical qui contrôle la bande de Gaza depuis la fin des années 2000, une entente est difficilement imaginable.

Parmi les militants présents à cette manifestation de soutien, certains, comme Ghislaine Mathay, se sont rendus il y a quelques années dans le territoire de Cisjordanie, majoritairement peuplé par les Palestiniens. "La différence qu'il y a entre les logements du côté israëlien et du côté de la Cisjordanie est extrêmement choquant. Sans parler des checkpoints qui sont terrorisants ! C'est vraiment une pression permanente insupportable".

Ce jeudi soir, un cessez-le-feu a été proclamé, mettant ainsi fin à l'escalade de violence qui a sévi durant dix jours. Hélas, sans diplomatie, le conflit ne fera que se mettre en sommeil avant d'éclater à nouveau.