Culture

Rocambole : L'âge du capitaine et celui de la vieille vache

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 Publié le vendredi 09 janvier 2015 à 19:30 - Mis à jour le mercredi 14 janvier 2015 à 14:19    Province


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L’âge du capitaine, c’est une manière de plaisanterie : on l’évoque, on l’invoque, par exemple, dans une affaire compliquée, embrouillée, insoluble… Et c’est tantôt pour parler d’un vague indice, tantôt pour parler de l’énigme elle-même.

L’âge du capitaine proprement dit, donc, on ne le connaît pas, on ne le connaîtra jamais, mais on connaît tous cette histoire du capitaine dont on ne connaît pas l’âge.

Par contre, l’autre histoire, celle de la vieille vache – et de son âge aussi, à elle –, cette histoire-là est nettement moins connue. Pourtant, si on est de la campagne, ou si on a seulement une petite idée de ce qu’on y fait, de ce qu’est l’élevage de bovins, on sait qu’une vieille vache, c’est une vache de 20 ans, dans ces eaux-là.

Mais sait-on encore que cette vieille vache, avec son âge, a servi longtemps de référence ?

Si ! De la belle jeune fille dans la gloire de ses 20 ans – une gloire un peu trop démonstrative, trop arrogante –, on disait pour relativiser la chose : « Elle a l’âge d’une vieille vache. »

Mais on pouvait le dire aussi à celle qui ne semblait guère décidée à faire usage de cette gloire. Pour lui faire comprendre qu’il ne fallait pas laisser passer son joli temps… Sans rien entreprendre. Sans en profiter.

Ah, évidemment, comparé à Ronsard qui, lui, employait l’image de la rose pour baratiner sa Mignonne, pour… flirter ; pour lui dire que… fallait pas traîner, fallait vite consommer, l’image de la vache, de la vieille vache, ça peut surprendre. Sembler un peu rude.

 

Photo de Véronique Mergaux et légende de Zapf Dingbats