Publié le vendredi 18 octobre 2024 à 08:38 - Mis à jour le vendredi 18 octobre 2024 à 08:57 Virton
A la HERS de Virton, tout est fait pour mettre à l'aise les étudiants non-binaires. cette volonté d'inclusion, on la retrouve dans les cours, le règlement de l'école mais aussi dans les toilettes qui sont mixtes.
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A la HERS, en tout, ce sont pas moins de 15 toilettes non genrées qui sont mises à la disposition de tout un chacun. Lorsqu'il a fallu augmenter le nombre de WC, il y a 2 ans, l'idée d'installer ce type de toilettes s'est rapidement imposée. L'endroit a été pensé de manière à respecter un maximum l'intimité de tous les utilisateurs, un point essentiel pour Cécily Champion qui est à la base du projet.
"Ici, tout le monde est accepté comme il est et peut rentrer dans ces toilettes puisqu'elles sont pour les filles, les garçons, les personnes en changement de sexe ou non binaires. On forme les futurs enseignants et éducateurs spécialisés, donc cela nous paraissait logique de s'ouvrir à la vie affective et relationnelle. Puis, déjà, on voulait casser un tabou et remettre en cause le fait que les filles vont aux toilettes d'un côté et les garçons de l'autre. Or, tant qu'il y a un respect de l'intimité, tout le monde peut se retrouver dans le même endroit", explique Cécily Champion, directrice de la HERS.
Un projet qui fait (quasiment) l'unanimité
Les étudiants et la grande majorité des professeurs se disent pleinement satisfaits de l'existence de ces toilettes non genrées. Cécily Champion de poursuivre : " seuls 2 professeurs se sont plaints. Ils disent se sentir mal à l'aise lorsqu'ils croisent des personnes d'un autre sexe alors qu'ils se lavent les mains. Sinon, tout le monde se dit satisfait. "
Valentin Longas, étudiant, témoigne : "je suis pour. Au moins tout le monde peut y aller sans se soucier de son sexe, etceterae. On est bien cloisonnés dans ces toilettes, on est à l'aise".
D'autres initiatives
La mise en place de ces toilettes mixtes n' est pas une initiative isolée. Par exemple : les cours se veulent davantage ouverts aux non genrés. Et il en va de même pour le règlement de l'établissement.
"La Haute Ecole était d'accord avec le fait que tout le monde doit pouvoir se retrouver dans ce texte et que le masculin ne l'emporte pas toujours. Donc, on a décidé de faire le règlement un an au féminin, un an au masculin. C'est le maximum qu'on pouvait faire car il fallait que cela reste lisible. Par ailleurs, on a décidé de prendre en compte la précarité menstruelle. A cet effet, on va installer des distributeurs de serviettes hygiéniques et de tampons. Les étudiants pourront se servir gratuitement".
Enfin, la mixité dans les cours de gymnastique ou encore la mise à disposition de préservatifs vont dans le même sens. Autant d'éléments qui confirment l' ouverture d'esprit dont fait preuve cet établissement . Un établissement dans lequel le bien-être de la totalité des étudiants est décidément une priorité.
