Le 17 octobre c'était la journée mondiale du refus de la misère. L'occasion pour de nombreuses associations et ONG de faire entendre leurs voix auprès des pouvoirs publics. Pour en parler, nous recevons Christine Mahy, secrétaire générale et politique du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté.

La pauvreté gagne du terrain c'est indéniable, avec notamment de plus en plus de travailleurs pauvres, constate Christine Mahy : "on a des familles monoparentales en grande difficulté, on a des ménages où l'on travaille à deux et où on ne sait plus épargner. Et quand on additionne tous les indicateurs pour la Wallonie, on parle d'un quart de la population qui est en difficulté, c'est la réalité".

L'un des indicateurs clé de la précarisation de la population est l'accès au logement. "40.000 personnes sont en attente d'un logement social, des gens qui légitimement, c'est vérifié, y ont droit". Pour la secrétaire générale et politique du RWLP, cela doit devenir une priorité de tous les niveaux de pouvoir.

"Le logement c'est la sécurité. Si il n'est pas rencontré cela atteint tous les autres droits, comme la santé. Cela touche aussi aux factures d'énergie. Et quand les gens nous en parlent, ils nous disent "s'il vous plait, du logement de qualité, bien localisé et payable"".

Logement et transition écologique, deux faces d'un même combat

Le Réseau wallon de lutte contre la pauvreté, y voit un combat complémentaire à celui pour la transition écologique : " si on ne voit pas cette transition, avec une justice climatique, on verra que les gens en difficulté seront une deuxième fois les perdants. Ils seront victimes des règles et des sanctions... Commencer par les populations qui ont les revenus les plus faibles, c'est le bon sens pour jouer sur l'enjeu climatique, pour améliorer la condition des gens, leur santé, leur portefeuille, etc."

Frédéric Feller