L'asbl "Les 4 saisons - Cheval mon ami" à Ambly (Nassogne) s'est dotée d'un nouvel outil pour ses séances d'hippothérapie au bénéfice des personnes handicapées. Depuis peu, un cheval mécanique permet aux cavaliers débutants comme aux confirmés de mieux appréhender les mouvements et de corriger leur position.

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Les chevaux mécaniques se comptent sur les doigts du main en Wallonie. La dernière acquisition de l'ASBL "Les 4 saisons - Cheval mon ami" est loin d'être un jouet ou une attraction de fêtes foraines. 

"Il ne faut pas confondre un taureau et un cheval mécanique, le but du taureau mécanique, c'est de faire bouger la personne jusqu'à ce qu'elle tombe, avec le simulateur équestre, c'est le contraire, le cheval travaille avec la personne et ce n'est d'ailleurs pas nécessaire de mettre une bombe, lecheval ne fera jamais de pas de côté" explique Catherine Bihain, Directrice ASBL les 4 saisons - Cheval mon ami

C'est un réel atout pour cette association créée il y a 30 ans dans le namurois et établie à Ambly (Nassogne) depuis 10 ans. L'asbl "Les 4 saisons - Cheval mon ami" a investi 30.000 euros dans ce simulateur équestre. L'appareil vient en renfort de la quarantaine de chevaux de cette association spécialisée dans l'hippothérapie. "200 personnes fréquentent le manège chaque semaine, précise Alain De Hulster, le président de l'association. Le cheval mécanique va permettre de soulager nos chevaux et aussi d'offrir une activité supplémentaire en cas de  mauvais temps."

Comme l'animal, ce cheval mécanique déroule les 3 allures (pas, trot et galop) mais il offre bien plus de possibilités. L'appareil va permettre à certaines personnes débutantes de se familiariser sans crainte et aux cavaliers confirmés de se perfectionner. "On va l'utiliser aussi pour des personnes qui ne peuvent plus prendre le risque de monter à cheval ou des personnes qui ont peur, voire des personnes qui ont des difficultés physiques à rééduquer car avec le cheval mécanique, on peut plus facilement régler, regarder, bien travailler en axial" poursuit Catherine Bihain convaincue par les nombreuises possibilités qu'offre ce nouvel outil.

Premières séances concluantes

Yunus, 17 ans et Emeline, 15 ans viennent de l'école spéciale secondaire de Forrières. Chaque semaine, les deux adolescents pratiquent l'hippothérapie. Les premières séances sur le cheval mécanique se sont bien déroulées. "C'est ultra bien" lance Yunus déjà impatient de pouvoir recommencer. Elise le teste pour la première fois. Scolarisée dans l'école pour adolescents atteints de troubles du spectre de l'autisme à Porcheresse-en-Condroz, la jeune fille -qui ne parle pas mais comprend tout- apprécie visiblement le mouvement continu et régulier, à vitesse lente ou plus rapide.

En cours débutant ou de perfectionnement, les cavaliers vont pouvoir plus facilement travailler leur position et leur endurance sans les contraintes de l'animal. "Tant qu'on lui donne de l'électricité, il ne fatigue pas !" lance avec humour la responsable. C'est d'ailleurs plutôt le cavalier qui fatiguera en premier car il faut constamment se corriger.

Dans le futur, ce cheval mécanique pourrait être mis à disposition d'autres institutions ou professionnels de la santé mais dans l'immédiat, c'est un nom qu'il faut lui trouver: Pegase, Furie ou Triomphe, les idées ne manquent pas!

Christelle Collin