Publié le samedi 17 août 2013 à 18:00
Quel vigoureux organe, nest-ce pas ! Quel généreux spécimen ! Et de toute beauté ! Voilà une langue bien charnue. Et bien pendue
Non, bien tendue, plutôt. Obscène, presque. Et voilà un arbre qui, à en juger par la langue quil a, quil exhibe, doit bien se porter. Se porter comme un charme, quoi ! Lequel charme, dans ce cas achtung ! cuidado ! attention ! , nest pas celui quon croit
Ne nous leurrons pas ! Ce charme-là, cest le charme des forces occultes. Autrement dit, le sortilège. Celui qui, donc, se porte comme un charme, cest celui qui se porte tellement bien quon dirait quil est comme sous le coup dun enchantement, sous leffet dune puissance magique.On disait aussi de quelquun qui savait bien parler, embabouiner, embobeliner son monde quil parlait comme un charme. (Aujourdhui, on dit que cest un charmeur, tout court. Ou un baratineur.) On disait encore aimer comme un charme
Pour celui ou celle qui aimait avec passion, avec ardeur. Celui ou celle qui était toujours prêt au déduit, toujours prompt à sadonner aux joies charnelles. Celui ou celle qui revenons-y et bouclons ainsi la boucle nétait pas de bois. Jamais !
Photo de Christian Deblanc et légende de Zapf Dingbats
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