Culture

Rocambole : Ah là là, quel métier !

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 Publié le samedi 03 août 2013 à 15:00   

Je suis essayeur de trompettes, moi, Mesdames, Messieurs. Payé à la pièce. Et j’ai une famille à nourrir… Alors voilà : je fais en bloc. Je turbine en stéréo. Comme vous me voyez là, sur la photo, je m’en farcis deux d’un coup, d’un seul, des trompettes ! Ça veut dire qu’il faut mettre le paquet, la pression… Souffler sec et dru, ça oui ! Ah, dans ce métier, il faut avoir du coffre, croyez-moi. Et un bon ! Pas un qui serait vermoulu, bouffé aux charançons ! Vous connaissez Alcibiade, le disciple et l’ami de Socrate, si fier de sa beauté et de l’excellence de sa condition physique… Un jour, Socrate lui demanda : « Pour un athlète comme toi, Alcibiade, de quoi sont les pieds ? » Et Alcibiade, qui avait fait son service militaire dans l’infanterie, qui connaissait encore par cœur le Manuel du parfait fantassin répondit tout fiérot : « Les pieds sont l’objet de soins attentifs et constants, ô maître ! » Eh bien, pour l’essayeur de trompettes, c’est pareil. Sauf que pour lui, l’organe indispensable à l’exercice de sa profession, et qui nécessite par conséquent un soin jaloux, c’est ses poumons. Et… il est quand même plus facile de se briquer les arpions que de se curer le mou. Or donc, pour se garder un mou sans tache, impeccable, Mesdames, Messieurs, sain, frais comme l’œil, en bon état de marche, la meilleure façon, la seule qui vaille, la solution idéale quoi ! c’est de ne pas le salir.

Photo de Christain Deblanc et légende de Zapf Dingbats


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