Faits Divers

Beho - Commanster: rave party de 7 à 800 personnes

Beho - Commanster: rave party de 7 à 800 personnes
 Publié le dimanche 08 octobre 2023 à 09:50 - Mis à jour le dimanche 08 octobre 2023 à 16:21    Gouvy - Vielsalm

Une rave party est toujours en cours ce dimanche matin entre Beho et Commanster. La police est sur place depuis minuit avec des renforts pour tenter de négocier une fin de fête dans les meilleures conditions. Pas facile.


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Réveil difficile pour les habitants de la région qui à 9h30 du matin, se demandaient toujours quand cette musique techno allait s'arrêter. Impossible de se rendre sur les lieux, tous les accès sont bloqués par la police. "On est sur place depuis minuit", explique ce dimanche matin l'officier de garde, Fabian Paesmans, directeur judiciaire de la zone de police Famenne-Ardenne. "Nous avons d'abord reçu avec des renforts des zones d'Arlon, de Stavelot-Malmédy et de l'Eiffel, puis Bruxelles les a relayés. La petite route de campagne est complètement saturée de voitures. On a dû renvoyer l'auto-pompe de Bruxelles car ça ne servait à rien, elle ne pouvait pas passer", ajoute l'officier de garde après sa nuit blanche.

"On y est allé à 25 hommes avec des chiens pour négocier mais c'était compliqué. A un moment, on ne s'est plus sentis en sécurité, certains ont mis des cagoules et comme ils étaient plus nombreux, on a préféré rester en retrait et bloquer tous les accès pour éviter que d'autres fêtards n'arrivent. On leur a demandé d'arrêter la musique à 5 heures du matin, mais en vain. On attend qu'ils repartent" explique Fabian Paesmans, directeur judiciaire de la zone de police Famenne-Ardenne. 

La fête est organisée au départ d'un gîte avec grange et boxes. "Mais ils ont pris possession de tous les champs autour", nous confie une agricultrice.

"On a vu les premiers gros mouvements sur cette petite route samedi vers 15h en allant changer nos bêtes de pâture. Heureusement, qu'on les a changées car on ne sait pas comment on les aurait retrouvées. Et même à 200m, je ne sais pas si elles ont bien supporté ce bruit. On ne sait toujours pas y accéder", témoigne cette agricultrice riveraine.

Ce qui révolte aussi notre témoin c'est l'impunité qui semble leur être accordée.  "Ils font du bruit toute la nuit. Ils occupent des champs sans autorisation avec des semi-remorques qui font office de scène. Il y a des gens qui se baladent complètement shootés dans le village. On va les laisser repartir comme ça ? C'est dangereux", s'offusque notre témoin. "Et qu'est-ce qu'on va retrouver dans les pâtures après ?" ajoute-t-elle. 

"Ils sont sur un terrain privé. Ils commencent à partir mais un autre souci se pose. Comme beaucoup sont sous influence, on leur demande de dormir dans leur voiture pour éviter qu'ils ne provoquent des accidents." poursuit Fabian Paesmans, directeur judiciaire de la zone de police Famenne-Ardenne.

Il y a pas que des belges parmi les raveurs. 'Ils viennent de partout. On voit beaucoup de plaques hollandaises, mais aussi de France, d'Allemagne et d'Espagne" nous confie le 1er commissaire Paesmans qui n'a pas encore fini son intervention.


Christelle Collin