C'est l'une des conséquences du scandale Publifin, les ministres wallons se sont engagés à publier la liste complète des membres de leurs cabinets.
A la suite de Paul Magnette (PS), le ministre wallon René Collin (CDH) a publié ce mardi 14 février le nom des 67 personnes (dont 36 femmes) qui composent son équipe.
On y trouve des secrétaires, chef de cabinet, chauffeurs, techniciennes de surface, informaticien et de nombreux conseillers, conseillères et chargé(e)s de missions.
Pour rappel, René Collin a la charge du tourisme, de la nature, de la ruralité, du tourisme, des aéroports, des infrastructures de la petite enfance et de la représentation à la Grande Région.
Il n'est pas le seul à publier sur son site la liste des membres de son cabinet. Jean-Claude Marcourt (PS), Christophe Lacroix (PS) et Eliane Tillieux (PS) viennent également de franchir le pas.
Enfin la transparence
« Enfin » commente le site Cumuleo qui avec Anticor.be et Le Vif avait lancé il y a 7 mois une campagne demandant la transparence des cabinets :
« Les conseillers qui travaillent dans les cabinets ont une influence indéniable sur les décisions du gouvernement. Les conséquences d'un conflit d'intérêts à ce niveau sont donc importantes. D'où l'exigence de transparence ».
René Collin, lui, nous explique n'avoir « jamais eu aucune réticence » à rendre publique la composition de son cabinet. Des gens « connus et reconnus » qui me représentent régulièrement, précise le citoyen marchois.
Au sein du Gouvernement wallon, le ministre luxembourgeois ferait plutôt figure de bon élève avec une équipe plus réduite que la moyenne, soit 54 équivalents temps plein.
Un cabinet très « luxembourgeois »
Un bon tiers des membres du cabinet du Ministre sont originaires de la Province de Luxembourg.
On y retrouve notamment des anciens de l'époque où il était député provincial, c'est le cas par exemple de Jean-François Collin, Valérie Lescrenier ou Christiane Collinet.
Sous-localisme ? copinage ? René Collin s'en défend et assure s'entourer avant tout de personnes reconnues pour leurs compétences. Ancienne de RND, Aurélie Charlier s'occupe, par exemple, de « tout ce qui touche à la sensibilisation à la nature ».
Certain(e)s des ces luxembourgeois(es) n'occupent qu'un travail à temps partiel. Comme Anne-Catherine Goffinet (échevine arlonaise) à qui le ministre a confié le gros dossier de la réforme des Maisons de tourisme et qui occupe un 2/5ème temps.
Parfois, il s'agit de s'appuyer sur une compétence très précise. Exemple ? « Christian Massard -marchois- est mon seul collaborateur vétérinaire » explique le ministre de l'agriculture qui ajoute qu'il s'occupe notamment « du suivi de la filière équine ». Il n'occupe qu'un dixième temps.
C'est le cas également de deux bourgmestres du Sud de la Province, Carmen Ramlot et Sylvie Théodore, chargées de mission pour le cabinet et qui, de temps en temps, représentent le ministre lors de réunions ou d'inaugurations officielles.
René Collin dit fonctionner à la confiance : « je travaille avec des gens que je connais ou que l'on m'a fortement recommandé », ce qui explique une certaine proximité luxembourgeoise.
Vous retrouverez la liste complète des membres de son cabinet sur son site officiel : collin.wallonie.be/composition-du-cabinet-collin
@FellerFrederic