Nos confrères de la dernière Heure ont évoqué la possibilité d’un déménagement du QG de la brigade légère de Marche vers Herverlee, près de Louvain. La rumeur court depuis un certain temps au sein de la caserne où la brigade dispose d’un effectif de 140 hommes. Ceux-ci vont-ils devoir émigrer vers la Flandre ? C’est ce que craint Défi qui évoque une flamandisation de l’armée et singulièrement de la composante terre, dont les effectifs étaient jusqu’ici répartis entre Flandre et Wallonie (Bourg-Léopold et Marche-en-Famenne).
La députée fédérale Véronique Caprasse a interrogé le Ministre de la défense Steven Vandeput ce mercredi en commission. Celui-ci ne confirme pas l’information. Heverlee est amené à accueillir un SOCOM (Special Operations Command) dans le cadre du programme de l’OTAN. C’est ce centre de commande qui, d’après une note interne, devrait intégrer le QG de la brigade légère.
Le Ministre précise que le Gouvernement n’a encore pris aucune décision concernant la répartition des forces armées sur le territoire. Un équilibre nord-sud devrait être maintenu dans les structures de commandement.
Jonathan Martin, le président provincial de Défi estime, de son côté, que « Le ministre Vandeput cherche à noyer le poisson, cela me semble évident. En vérité, la flamandisation de l’armée n’a jamais cessé de progresser. Le sauvetage de Bastogne Barracks, c’est quelques petits pois laissés dans l’assiette luxembourgeoise tandis qu’on nous en retire le beefsteak marchois. La logique de la NVA, c’est de dépecer l’Etat fédéral au profit de la Flandre. Et la province de Luxembourg, avec les fermetures et déménagements qui se multiplient, est en première ligne pour subir les dommages. Il n'y a que le MR pour ne pas voir les choses venir. Plus que jamais, la vigilance est de mise. J’en appelle donc à une mobilisation des partis démocratiques de l’opposition francophone au Parlement fédéral ! »