L'ITELA d’Arlon fête ses 70 ans et regarde vers l’avenir. Car à l’heure des réformes de l’enseignement en Fédération Wallonie-Bruxelles, la direction s’interroge : comment maintenir une formation de qualité dans des métiers pourtant en pénurie ?
Ce week-end, les couloirs de l’ITELA d’Arlon se sont transformés en véritables loges de défilé. Les élèves des sections coiffure et esthétique l'ont organisé pour célébrer le 70ᵉ anniversaire de l’école. Brosses, maquillages, robes et coiffures de gala : tout a été fait maison. Une belle réussite et un beau défilé, quelques semaines après la Fashion week.
« C’est motivant de voir le résultat de ce qu’on apprend », explique l'une des élèves de 5ème en esthétique. « On a travaillé plusieurs semaines pour ce défilé, c’est une belle récompense. »
Mais derrière la fête, la direction avance et se penche déjà sur le futur. Pas très rose pour certaines sections, comme celles d'informatique et de coiffure par exemple. Car aujourd’hui, ces filières sont en danger. Elles doivent composer avec une réforme du secondaire qui bouleverse (déjà) leur organisation.
« Faute d'élèves en nombre suffisant, 2 sections qualifiantes ont déjà été supprimées cette année : les classes de 4ème, en Informatique et en Coiffure. Je devrais fermer les 5ème et les 6ème ces 2 prochaines années », explique en substance le directeur de l’établissement.
Dans la classe de coiffure, les élèves de 3ème et de 5ème sont donc dans l'incertitude. «Si la classe ferme, je devrais trouver une autre école. Je n'en ai pas vraiment envie, mais je n'aurai pas le choix. Ici, on apprend vraiment le métier, c'est ce que j'aime», confie une élève.
Valoriser la filière technique
Au fil des décennies, l’Institut Technique Étienne Lenoir a su évoluer avec son temps et sa philosophie reste et restera la même : mettre en valeur le travail manuel, la créativité et la filière technique. Un message que la direction tenait à rappeler à travers ce 70ᵉ anniversaire.