Le loup a aussi conquis le Musée Gaumais de Virton qui inaugure ce samedi une nouvelle exposition qui recontextualise avec brio la place du loup dans notre société au fil du temps.

Le Musée Gaumais est envahi par les loups, thème de sa nouvelle exposition qui commence ce 11 octobre. Une exposition qui a débuté avec une thèse scientifique pour laquelle on a prélevé de l'ADN sur les loups naturalisés de nos musées.

"Le loup du Musée a été analysé à l'instar d'autres loups des collections wallonne mais aussi le loup de Montmédy, en France dans le cadre d'une thèse de doctorat de Julie Duchêne de l'Université de Namur. Et l'ensemble des analyses, qui ont plus ou moins abouti, permet de démontrer que ces loups possèdent des gènes différents des loups qui reviennent chez nous, comme ceux de la lignée germano-polonaise.", Héloïse Smets, conservatrice des Musées Gaumais

Et on trouve aussi chez nous aujourd'hui quelques spécimens provenant d'une lignée italo-alpine. S'il n'était plus présent depuis la fin du XIXe siècle dans nos contrées, le loup a laissé beaucoup de traces dans la micro-toponymie, "le trou du loup", "la fosse aux loups", etc. Il est aussi présent dans le folklore et notamment la légende du D'Jean de Mady où le héros confronté au loup grimpe dans un arbre, nourrit l'animal et fait du bruit, trois comportements que l'on recommandait à l'époque en cas de rencontre fortuite avec un loup. Son image a aussi évolué au fil du temps.

La disparition du loup l'a rendu moins féroce dans notre imaginaire, Rudyard Kipling en faisant même une famille pour Mowgli.

Puis vint Baden-Powel et les louveteaux vivant en meute et s'entraidant. L'exposition fait aussi la part belle à l'univers de Jean-Claude Servais où souvent,  le méchant n'est pas le loup mais l'homme qui ne respecte rien. Elle est à découvrir jusqu'au 10 mai.