Après une pause de deux-trois ans, un nouveau projet éolien refait surface sur la commune de Léglise.
Déposée cette fois par le développeur Storm, la demande porte sur trois éoliennes situées le long de la E411, entre Mellier et Thibessart.
Une réunion d’information publique s’est tenue ce mercredi soir.
Une trentaine de personnes ont assisté ce mercredi soir à Mellier à la séance d’information publique tenue par l’opérateur éolien Storm.
On est loin des quelque deux cents personnes qui se déplaçaient il y a presque dix ans déjà pour ce type de dossier. “Oui, je m’attendais à ce qu’il y ait un plus de monde”, s’étonne le bourgmestre Simon Huberty. “Faut-il y voir une forme de lassitude ? Il faut avouer qu’entre les projets définitivement recalés, ceux dont on n’a plus entendu parler, ceux qui reviennent modifiés, même nous on a un peu de mal à nous y retrouver”.
Ce n’est pas la première fois en effet que les citoyens de Léglise voient débarquer des promoteurs dans leurs jardins. L’endroit visé ? Toujours le même, à quelques mètres près : des prairies situées le long de la E411 entre Mellier et Thibessart. C’est là d’ailleurs, qu’un mât de mesure, installé par un autre développeur, avait fait l’objet d’un acte de vandalisme à la mi-juillet.
Cette fois, le dossier est avancé par l’opérateur Storm. Il porte sur trois éoliennes d’une hauteur de 250m, et d’une puissance capable de produire 45 000 MWh par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle de plus de 12 300 ménages, annonce la société.
Storm connaît bien les lieux. Elle avait déjà provoqué une réunion d’information publique, il y a sept ans presque jour pour jour. La demande de l’époque portait sur sept mâts, mais de plus faible puissance.
D'abord une étude d'incidence
La prochaine étape pour Storm consiste en la réalisation de l’étude d’incidence. Elle sera suivie de l’enquête publique et de la demande de permis.
C’est alors seulement que la commune de Léglise aura à remettre son avis. “Officiellement, je ne peux pas encore me prononcer”, indique Simon Huberty. “Mais je rappelle que, face aux nombreuses demandes de promoteurs éoliens, nous avions lancé la réflexion autour d’un schéma d’orientation local (SOL). Ça avait mis tous les projets en pause. L’objectif était de déterminer, entre autres choses, quels étaient à nos yeux les localisations acceptables pour de l’éolien. Mais la Région wallonne nous a tancés, en nous rappelant que ça relevait de sa responsabilité. Dont acte. Nous nous positionnerons et ce sera à elle de décider”.
Les habitants ont jusqu'au 23 octobre
Les citoyens ont jusqu’au 23/10/2025 pour adresser leurs observations, des suggestions, toutes demandes de mise en évidence de points particuliers ou d’éventuelles alternatives techniques.
Les documents sont à remettre au collège communal de Léglise Rue de Chaudfour, 2 6860 Léglise, ou par mail à orphise.perleau@communeleglise.be.
Avec copie au porteur de projet : Storm, 47 Borsbeeksebrug 22/2 2600 Antwerpen, ou par email, info@storm.be
La captation vidéo ainsi que le fichier sonore de la RIP ce mercredi seront disponibles pour une durée de 15 jours sur l’adresse https://www.storm.be/fr/parcseoliens/leglise
Une demande d’extension pour le parc à l’échangeur E411-E25
Une autre demande est en cours en ce moment dans la région, à cheval sur les communes de Léglise et Neufchâteau, sur l'échangeur E411-E25.
Déposée cette fois par l’opérateur Eneco, cette demande vise à étendre de deux éoliennes supplémentaires, le parc de cinq éoliennes opérationnelles depuis avril 2022.
Les deux turbines, d’une hauteur de 180m, pourraient atteindre une production de 43.000 MWh.
L’enquête publique est clôturée. De son côté, le collège de Léglise a remis un avis négatif : “Pour nous, il ne s’agit pas d’une simple extension. Les deux éoliennes souhaitées mesureraient jusqu’à 180m, alors que les cinq existantes sont plus basses (environ 150m, ndlr). L’alignement n’est pas respecté”, estime Simon Huberty.
A Neufchâteau, le collège ne s’est pas encore prononcé : “Nous avons jusqu’au mois de novembre pour remettre notre avis. Nous aborderons le point prochainement”, indique François Huberty.