Dans le potager collectif de Sertomont, une dizaine d’apprenants ont participé à un atelier de construction en pierre sèche. Objectif : construire un mur de soutènement tout en valorisant une technique ancestrale et le patrimoine local.

Ils sont une dizaine à suivre les consignes du formateur, Olivier Doome, attentifs au moindre geste. Dans le potager collectif de Sertomont, à Houffalize, chacun apprend à manier la pierre sèche. Ici, on travaille principalement le schiste, une roche abondante dans la région, posée sur une fondation et ajustée pierre après pierre.

L’atelier est organisé par le Réseau belge de la pierre sèche. Pendant plusieurs jours, bénévoles et stagiaires reconstruisent un mur de 10 mètres de long et 60-70 centimètres de haut pour soutenir les terrasses du potager. La commune de Houffalize fournit les pierres, issues de la démolition d’une maison, afin de leur donner une seconde vie.

Pour les participants, l’expérience est à la fois technique et physique

« C’est la première fois que je m’essaie à cet exercice, explique un apprenant. On apprend et ce sont les maîtres d’œuvre qui valident le travail. » D’autres soulignent le poids des blocs et la nécessité d’imaginer le bon placement pour assurer stabilité et drainage.

Au-delà du chantier, c’est tout un savoir-faire qui est remis en avant. Les murets en pierre sèche bordent encore de nombreux chemins et constituent une part importante du paysage ardennais.

Ceux qui auraient manqué l’occasion pourront se rattraper : un nouvel atelier est déjà annoncé le mois prochain, cette fois à Saint-Ode.

Plus d'informations : Réseau belge de la pierre sèche