80 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la ville de Houffalize, qui a subi les ravages des bombardements en janvier 1945, commémore cet évènement. Une stèle de la paix a été installée à côté de l'église

Il y a 80 ans, Houffalize, comme de nombreuses villes des Ardennes, a été durement frappée par la guerre. Le village, autrefois prospère, a été complètement détruit pendant la Bataille des Ardennes, et 192 de ses habitants ont perdu la vie sous les bombardements. Pour honorer leur mémoire, une stèle a été érigée par la Fédération Nationale Belge des Anciens Combattants. Sobre et symbolique, elle est un témoin du passé, un symbole de la mémoire collective qui doit se transmettre de génération en génération, avec la colombe de la paix comme symbole. 

Aujourd’hui, 80 ans plus tard, la question demeure : que reste-t-il de cette guerre dans l’esprit des jeunes générations, si éloignées de ce passé ? Les témoignages des anciens et les cérémonies de commémoration sont essentiels pour garder vivante la mémoire de ce sacrifice. Mais comment faire en sorte que cette mémoire soit toujours perçue comme pertinente par ceux qui n’ont pas vécu ces événements ? Entre les préoccupations actuelles des jeunes et l’histoire vécue par leurs aînés, un véritable défi de transmission se pose.

"Je crois que le fossé s'est creusé depuis des années, entre la nouvelle et l'ancienne génération. On parle de moins en moins de la guerre, de ses conséquences. Selon moi, les programmes scolaires y font même référence. Mais il y avait pas mal de jeunes ce dimanche matin. Je me dis qu'il restera encore des jeunes pour perpétuer ce souvenir"

La commémoration à Houffalize témoigne de cette tension entre mémoire et avenir, un défi constant. Si la guerre appartient au passé, la quête de la paix, elle, reste une priorité universelle, à transmettre sans relâche pour que les erreurs du passé ne se répètent jamais.

Laurent Trotta