Le 24 décembre 1944, 34 habitants de Bande ont été exécutés par les troupes allemandes en représailles aux actions de la résistance belge. 80 ans plus tard, ce tragique épisode reste un témoignage poignant du sacrifice et de l’engagement des habitants du village.

À l’entrée du village de Bande, le long de la Nationale 4, se cache une cave modeste en apparence, mais d’une grande lourdeur historique. À la veille de Noël 1944, 34 hommes du village, les Bandurliens, ont été froidement exécutés par les troupes allemandes en représailles aux actions de la résistance belge.

« Ce lieu, devenu un symbole de la résistance et du sacrifice, est le témoin de l’atrocité de ces exécutions. Chaque année, nous venons ici, non seulement pour rendre hommage aux victimes, mais aussi pour rappeler aux générations présentes l’importance du devoir de mémoire. »

Cette cave, théâtre d’une exécution méthodique et cruelle, demeure un lieu essentiel pour comprendre l’ampleur de la tragédie. La journée de commémoration avait débuté par une messe à l’église de Bande, un moment solennel où se mêlent recueillement et souvenir. Ce rituel a rassemblé les habitants de toutes les générations, unis dans la mémoire des 34 disparus.

Mais la mémoire de ce tragique épisode ne repose pas uniquement sur les cérémonies officielles. Elle se perpétue au sein des familles, au fil des récits transmis d’une génération à l’autre, des histoires personnelles qui font écho à l’histoire collective, et qui nourrissent le souvenir.

« Nous venons chaque année, mes enfants et moi. C’est important qu’ils comprennent ce qui s’est passé ici, qu’ils sachent ce que ces hommes ont vécu. C’est un devoir de transmission. Même si nous n’étions pas là à l’époque, cela fait partie de notre histoire, de notre village. »

80 ans après ces événements, le village fait vivre la mémoire, prouvant que l’histoire, aussi douloureuse soit-elle, est essentielle pour comprendre le présent. Une mémoire indispensable pour bâtir un avenir conscient, respectueux et libre.

Laurent Trotta