Publié le lundi 28 avril 2025 à 18:00 - Mis à jour le vendredi 02 mai 2025 à 11:30 Virton
À Virton, la langue et la musique gaumaise étaient à l’honneur le 25 avril avec le lancement de Gaumélodies, un recueil de chansons inédites. À Ethe, la Pierre de Rosière a été dévoilée, rendant hommage à la poésie locale et à l’histoire de la région. Deux événements qui ont célébré la richesse du patrimoine gaumais
À Virton, c’est la langue gaumaise qui a été mise en lumière ce vendredi soir. La commune, fière de sa tradition linguistique, est la première de Gaume à avoir signé la charte des langues régionales de la Communauté française. Cet engagement se concrétise aujourd'hui par la présentation d’un recueil de chansons en gaumais, intitulé Gaumélodies. Un disque sorti sous la houlette de Ma p’tite Édition, et composé de 12 titres, dont 3 nouvelles compositions. L’album a été réalisé par Jean-Luc Geoffroy, écrivain gaumais reconnu, qui a décidé de se lancer dans l’aventure musicale après des années de carrière littéraire. Son travail met en valeur non seulement des chansons populaires des années 70, mais aussi des créations modernes. On peut retrouver l'album dans quelques librairies à Virton.
"Les Gaumais connaissent une série de chansons depuis toujours. Je voulais qu'ils découvrent d'autres auteurs que les traditionnels. On retrouve 12 chansons sur ce premier opus, dont 9 très connues et 3 nouvelles créations. Je rends aussi un hommage à Georges Bouillon dans le texte de l'une des compositions " Jean-Luc Geoffroy
Mais l’hommage à la langue gaumaise ne s’est pas arrêté là. À Ethe, c’est une autre initiative qui a marqué les esprits : la présentation de la Pierre de Rosière. Ce projet, inspiré de la célèbre pierre de Rosette, rend hommage au poète Georges Bouillon, auteur de la ballade Je suis Gaumais, et à Georges Behin, promoteur du tourisme en Gaume. La pierre, créée par la Fondation Aubert, est gravée en trois langues : le français, le gaumais et le néerlandais. Ce projet a été lancé avec la vente de 100 pierres, dont les bénéfices seront reversés à l’Académie luxembourgeoise d’Arlon.
"La véritable pierre de Rosette comportait des hiéroglyphes, du démotique égyptien et du grec, ce qui a permis de découvrir le secret des hiéroglyphes. J'ai donc imaginé créer une pierre avec, en première langue, le dialecte régional, le patois gaumais, puis en français et en néerlandais. Ainsi, plus tard, on comprendrait le dialecte grâce à la connaissance des deux autres langues"
Yvet Aubert, initiateur de la Pierre de Rosière
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