Littérature

Guy Pierrard remercié par le scénariste de L'Or des Belges

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 Publié le jeudi 28 septembre 2023 à 16:56 - Mis à jour le jeudi 28 septembre 2023 à 18:00    Neufchâteau

Cela n'arrive pas à tout le monde de se voir cité dans l'avant-propos... d'une BD. C'est le plaisir et la surprise que vient de connaître Guy Pierrard, libraire à Neufchâteau, à la sortie du second tome de la bande dessinée l’Or des Belges qui vient de paraître chez Dargaud.


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Quelle n’a pas été la surprise de Guy Pierrard en ouvrant les pages de ce second volet de L’Or des Belges et en découvrant que son nom et celui de sa librairie y apparaissent, bien en évidence, dans les remerciements adressés par les auteurs. "J'espérais secrètement obtenir une petite dédicace, voire un petit dessin original de la part des auteurs. Mais non. En revanche j'ai découvert mon nom, non pas dans un album, mais sur tous les albums", nous confie le libraire, un brin ému.

Dans L’Or des Belges, Philippe Guillaume, ancien journaliste économique français, retrace aux côtés de Pierre Boisserie et Stéphane Brangier, les tribulations des deux cents tonnes d’or,  onze milliards d’euros actuels, que la Belgique confie à la France au début de la seconde guerre mondiale. En deux tomes, on y suit les 5000 caisses que les Belges croyaient bien à l’abri dans les colonies d’Afrique occidentale, mais que le gouvernement de Vichy a eut tôt fait de remettre au 3ème Reich, dans l'unique but de protéger ses propres réserves. "En lisant le premier tome, je me suis dit que le scénario de la BD s'écartait quelque peu de l'Histoire, d'autant que j'avais lu dans une interview que les auteurs avaient rencontré quelques difficultés à se documenter sur le sujet", explique Guy Pierrard.

Il n’en fallut pas plus au dynamique libraire chestrolais. Ni une ni deux, Guy Pierrard a sorti de ses rayons un ouvrage historique L’Or à la dérive, distribué par les éditions Weyrich, et l'a envoié d’initiative aux scénaristes français, avant la sortie du second tome. 

Le second tome adapté

"Ce fameux livre reçu via Guy Pierrard, de même que des remarques envoyées par des lecteurs belges après la sortie du premier ouvrage,  nous ont amenés à modifier le scénario du tome 2", assure Philippe Guillaume. "On a notamment supprimé les chameaux, puisqu'il n'y en a jamais eu, on a été plus précis sur le déroulé des événements, avec l'utilisation des camions de la compagnie générale transsaharienne, et on a également introduit l'histoire du procès à New-York, intenté par la Belgique à l'encontre de la France, pour récupérer ses biens".

Léopold III, le gouvernement Pierlot et la question royale, vus de France

Les auteurs se penchent aussi sur le rôle du roi Léopold III prisonnier en son château,  éloigné de son gouvernement en exil et de son premier ministre, le luxembourgeois Hubert Pierlot. "C'est une partie que l'on développé, à la suite des remarques des lecteurs belges qui étaient très intéressés à lire notre vision, depuis la France, sur la question royale."
Preuve de l'intérêt, l’accueil, proportinnellement plus important en Belgique qu'en France, que les lecteurs ont réservé à ce diptyque. "Au total, le premier tome s’est vendu à 10.000 exemplaires et le tome 2, sorti il y a trois semaines est à 7000 exemplaires", nous confie-t-on aux Editions Dargaud.

L’or des Belges lui a été rapatrié depuis Dakar, par train, par bateau, par camion, par avion… "Ça a mis quelques mois pour rentrer jusqu'en Allemagne où l'or a été en partie fondu, en partie conservé dans des mines de sel, ou dans des banques en Suisse", précise Guy Pierrard.

Il a fallu attendre les années 70, pour que l’Etat Belge récupère de la France l’intégralité de son trésor. Et c’est de la France aujourd’hui que nous est racontée toute cette aventure.


Christophe Thiry