Florine Gaspard est entrée dans le cercle fermé des belges ayant pris part à une finale de championnat du monde. Elle est la 12e à atteindre ce stade. Une performance réalisée aux mondiaux à Singapour, où elle s'est classée 7e lors de la finale 50m nage libre.
Florine, vous venez de rentrer en Belgique. Comment vous sentez-vous ?
Je ne réalise pas encore vraiment. Je suis vraiment fière de ce que j'ai fait, je sais que c'est quelque chose d'exceptionnel.
C'était l'objectif, la finale du 50m nage libre ?
Oui c'était l’objectif. Je me suis vraiment améliorée toute l’année sur le 50 crawl. C’est vraiment devenu ma course. Je voulais aussi très bien nager sur les autres distances (100m brasse, 100m libre). Au final, j’ai vraiment plus que rempli le contrat. Donc je suis contente.
Vous rentrez dans un cercle assez fermé de douze nageurs belges qui ont participé à des finales mondiales...
Je ne le savais pas. Honnêtement, on me l’a dit après la finale, qu’on était seulement douze. C’est ça qui rend le truc encore plus incroyable, c’est que les onze avant étaient quand même des athlètes que j’admirais. Donc ça fait un peu bizarre de dire que je fais partie de ces gens-là. Ça relance aussi un peu la Belgique et la natation belge.
Avant la finale du 50 m nage libre, vous aviez déjà vécu deux demi-finales. Comment s'est construite la semaine ?
En fait je m’étais qualifiée pour le 50 crawl et le100 crawl, mais on avait décidé de prendre le 100 brasse le deuxième jour pour lancer un peu la compétition et pour avoir une course avant mes vrais objectifs. J’espérais vraiment bien nager sur le 100 crawl aussi. Et en fait, j’ai super bien nagé le premier jour sur le 100 brasse, avec un record de Belgique vraiment inattendu, puis je rentre en demi-finale. Donc ça c’était génial.Et en fait c’était hyper bénéfique parce qu’après, pour le 100 crawl, je n'étais vraiment pas du tout stressée.
Ces bons résultats montrent que vous êtes encore en progression, malgré l'aspect extra sportif avec le retour en Belgique après Marseille !
Oui, et ce n’était pas joué d’avance. J’ai quand même pris un risque de partir au milieu d’une saison, parce que bon, j’étais sûre que ça fonctionnait avec Franck (Esposito, son coach à Marseille), mais d’un autre côté je ne pouvais pas m’entraîner avec Franck... Donc c’était quand même un risque de revenir en Belgique, de faire un déménagement, de changer d’équipe, de changer de coach. Tout était vraiment très nouveau pour moi. Et au final, je pense que c’était quand même le meilleur choix de ma saison. Et même si ça n'a pas été simple tout au long de la saison, je pense que ça a été hyper bénéfique pour moi. Je pense que ça montre juste que c’était la bonne décision pour l’avenir et que ça va être encore mieux la saison prochaine.
Après ces mondiaux, quels seront les objectifs ?
Cette fois, c’est spécial, parce que d’habitude après les grands championnats comme ça, je n’ai pas envie de penser natation et j’ai envie de couper. Mais là, j’ai déjà vraiment trop hâte de retourner à l’entraînement. Et en fait, ça m’a juste donné envie de faire encore mieux et de rêver encore plus grand. Du coup, là, on a trois semaines de vacances et on recommence le 25 août. Après, on va faire toutes les étapes de Coupe du monde pour préparer les championnats d’Europe en petit bassin qui auront lieu en Pologne en décembre. Et ça, ce sera vraiment l’objectif de fin d’année.
Avec l’ambition de figurer encore plus haut au classement final ?
À Singapour, j’étais la deuxième européenne en finale du 50 crawl. Donc honnêtement, maintenant, je commence un peu plus à penser à la médaille et à me dire que ça pourrait être vraiment sympa. Et vu l’élan, je pense que je suis vraiment bien, je commence à vraiment bien connaître le 50 crawl.Donc honnêtement, oui, ce serait cool de faire une finale mondiale et un podium européen dans la même année !