C'est fait. Un an après l'annonce de leur regroupement, les Citoyens Engagés se sont installés aux commandes de Virton. En majorité absolue, une première depuis plus de 40 ans, le maire Etienne Chalon promet dialogue, écoute et consultation.

Il faut remonter à 1976 et aux premières élections après fusion pour trouver trace d'une majorité absolue à Virton. Ce rappel historique apporte un relief supplémentaire à la victoire du groupement Citoyens Engagés, le 13 octobre dernier. Davantage de pression aussi, face aux défis et aux promesses de campagne… 

"Nous nous attacherons à redonner de l'éclat à Virton, à la rendre plus belle, plus propre. Nous veillerons sur nos aînés et défendrons nos plus jeunes. Nous épaulerons les associations et soutiendrons nos commerçants. Il nous faudra travailler aussi sur la mobilité"
Etienne Chalon, maire de Virton

Mis à part Etienne Chalon et Annick Van Den Ende, les autres membres du collège exerceront leur charge d’échevin pour la toute première fois. Avec un engagement partagé, résumé en trois mots ce lundi soir : ouverture, écoute et consultation. 

"Je vais reprendre la réflexion de notre échevin Pascal Massart : "d'où qu'elle vienne, si une idée est bonne, elle est bonne". Nous donnerons à tous l'occasion de s'exprimer, d'avancer des propositions et nous interrogerons les citoyens sur les questions importantes, et leur donnerons l'occasion de participer au débat"

Et question participation, on peut faire confiance à Vincent Wauthoz et ses colistiers jamais avares d’interventions. Ce lundi soir, le groupe IC s'est d'ailleurs fendu de quelques commentaires acérés sur l’ouverture de la majorité au PS, "alors que vous aviez vous-même dénoncé notre ouverture en 2018 !".
Avant de jeter un froid,  lorsque l'ancien maire a mis en garde contre l'attitude de son remplaçant, jugé conflictuel dans ses relations avec certains membres du personnel.

"Bien sûr que c'était le lieu et le moment pour le dire, assure Vincent Wauthoz. Le nouveau maire a pris comme attribution la gestion du personnel. Il n'était pas obligé. Et quand je vois comment il s'est déjà comporté, j'ai jugé important ce rappel à la prudence"

Les propos n’ont pas manqué de faire réagir… Et ils laissent à penser que la majorité s'est montré plutôt bien inspirée en désignant un président de conseil, en la personne de Léopold Baltus. L’ancien directeur général,  n’aura pas trop de son expérience pour apaiser les débats, souvent passionnés dans la capitale gaumaise.

Christophe Thiry