Un nouveau lieu de rencontres et de créations d’art contemporain s’ouvrira au printemps prochain au Château du Bois à Nassogne. Initié par le collectionneur bruxellois Philippe Marchal, le “Land Art Nassogne” réunira grands noms et jeunes artistes. 

Au mot “création”, je préfère le mot “expérimentation”

“Le but est d’accueillir au Château du Bois des artistes en résidence. De leur donner l’occasion de se poser, de s’imprégner des lieux et de l’ambiance pour construire une oeuvre, avec ce qui les entoure : la nature" avance Philippe Marchal, initiateur du LAN. 

Une commune ouverte sur l'art et la nature

Dans un écrin de verdure, le château du Bois a été construit par un neveu de l’empereur Napoléon 1er. Propriété communale, le site a jusqu’ici été dédié à l’horeca et au tourisme rural. Déjà largement impliquée dans des projets orientés autour de la nature, avec Nassonia, le Geoparc, et le peut-être futur parc national, la commune de Nassogne a vu dans ce partenariat  l’opportunité de s’ouvrir à une autre démarche, plus artistique… “Notre commune va en retirer de la notoriété, se réjouit le bourgmestre Marc Quirynen. Nous sommes, à Nassogne, habitués à notre richesse environnementale. C’est ici l’occasion de la partager et d’en faire profiter d’autres visiteurs, attirés par l’art.”

Lieu d'exposition et de résidence pour artistes

Homme d’affaires bruxellois, Philippe Marchal est lui tombé sous le charme de ces lieux un peu par hasard, à la suite d’une collaboration avec le jeune artiste local Jérôme Wilot. Collectionneur, passionné d’art, l’homme est à la tête de la fondation-galerie Artesio à Bruxelles et initiateur de Monumento, le parc urbain dédié aux oeuvres monumentales à Anderlecht. Philippe Marchal est aussi un grand curieux, habitué du Mudam à Luxembourg, du Centre d’art contemporain du Luxembourg belge à Montauban-Etalle et de l’Orangerie à Bastogne. Nouvelle étape sur son parcours, le château du Bois à Nassogne s’ouvrira à quelques grands noms du Land Art, et à des jeunes créateurs… “Le but est d’exposer des oeuvres célèbres, parce qu’on sait qu’elles attireront du monde. Mais derrière les grands noms, il y a une pépinière de jeunes artistes qui travaillent superbement bien mais qui n’ont peut-être pas les bons canaux, ou qui n’ont pas trouvé les lieux d’expérimentation et de présentation de leurs travaux. C’est ce que nous allons faire” promet Philippe Marchal.

Sur fonds privés et mécénat

Convaincu, l’homme peut aussi se faire très convainquant. Philippe Marchal fourmille d’idées et entrevoit déjà les quelques travaux d’aménagement pour favoriser l'accueil et les ateliers, ou en extérieur, pour dégager le paysage et transformer le pavillon voisin en salle d’exposition… Le tout uniquement sur fonds privés.  “Comme pour les autres projets que j’ai menés, je vais m’entourer d’autres partenaires mécènes que je connais, mais aussi, volontiers, de partenaires locaux qui auraient envie d’investir dans un projet sans avoir jamais trouvé l’occasion”.

Christophe Thiry