D’abord, il faut bien admettre que l’aspect du lieu fait un peu négligé... La végétation y prend ses aises. Elle reprend même, tout doucement, le dessus, mine de rien. Il y a quelques brols, côté gauche… Un bout de bidon, un reste de tas de bois ; et on aperçoit, entre les deux, quelque chose qui pourrait bien être un vieux vieux meuble en vrac. À la ramasse… Quant à la porte de la grange, il y a lurette qu’elle a reçu son dernier coup de peinture.Enfin, il y a le chat noir et blanc, posé peinard à côté de la borne d’incendie – rouge, elle, comme il se doit ! Et le chat nous regarde. Ou plutôt il regardait le photographe…Et nous, on a pris la relève : on regarde la photo du chat qui regardait le photographe. Cette photo d’un petit… tout petit coin du monde, un coin de trois fois rien, très retiré… un peu abandonné même, et où – pourtant – il fait beau. Il fait même très beau.Pourquoi ?Parions que cette beauté-là vient surtout de la rencontre exceptionnelle du chat et de la borne d’incendie.