Exposition

Le FAM à Marche met à l'honneur le Maître de Waha, un anonyme populaire

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 Publié le mercredi 01 juin 2022 à 13:21 - Mis à jour le mercredi 01 juin 2022 à 13:37    Marche-en-Famenne

Jusqu’au 31 août, le Famenne Art Museum accueille une exposition dédiée au Maître de Waha. La précédente exposition consacrée à cet artiste anonyme et populaire remonte à plus de vingt ans. Cette nouvelle exposition a été réalisée en partenariat avec des étudiants de l’Université de Namur.


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Artiste de la fin du Moyen Age et du début de la Renaissance, on ignore l’identité de ce Maître de Waha qui aura laissé une série d’œuvres dans les églises et chapelles, singulièrement en Famenne et dans le Condroz. Le Famenne & Art Museum lui avait consacré une vaste exposition il y a 22 ans. La découverte de nouvelles sculptures attribuées au Maître a donné l’envie au Musée de mettre en œuvre une nouvelle exposition consacrée à cet artiste anonyme et populaire.

 "Le musée a acheté, il y a quelques années, une œuvre qui lui a été attribuée.  On savait aussi que d'autres institutions s'étaient procurées, sur le marché de l'art, une ou l'autre œuvre qui avaient disparu ou qui étaient méconnues jusqu'à présent... On a eu l'idée de rassembler toutes ces œuvres autour d'une comparaison avec d'autres sculptures contemporaines, mais réalisées par des artistes travaillant dans des objectifs sensiblement différents.

Loin de la perfection de grands maîtres sculpteurs de son époque, le Maître de Waha a produit des œuvres que d’aucuns trouveront naïves, voire difformes. La création de cette exposition, par des étudiants en muséologie du professeur Lefftz de l’Université de Namur remet les choses en perspective en situant l’artiste au cœur de son époque.

Malgré la spontanéité et la technique moins affirmée qui le caractérisent, le Maître de Waha a une patte personnelle, qui rend ses œuvres uniques, originales et facilement identifiables. Dans la troisième salle, sont exposées des œuvres d’artistes des années 1920 et 1930 qui ont voulu s’inspirer de ces œuvres conçues par des artistes populaires du 16ème siècle.

 "Ce sont des artistes qui ont retrouvé, dans la sculpture populaire du XVIème siècle, quelque chose qu'ils jugeaient comme plus innocent, plus proche de la spontanéité. Ils s'en sont inspiré pour leurs œuvres, parce qu'ils refusaient le respect des normes académiques qui empesaient l'art d'après eux..."

L’exposition Le Maître de Waha, un anonyme populaire est visible jusqu’au 31 août, aux heures d’ouverture du Musée.


Olivier Orianne