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Exposition des enfants aux métaux lourds dans les sols de Gaume : l'ISSeP recherche des participants

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 Publié le lundi 09 janvier 2023 à 18:59 - Mis à jour le lundi 09 janvier 2023 à 18:59    Aubange - Musson - Saint-Léger

L’ISSeP lance une étude épidémiologique sur les communes de Musson, Saint-Léger et Aubange. Elle veut mesurer les concentrations de métaux lourds dans les urines des jeunes enfants de 6 à 11 ans. L'institut recherche une soixantaine  de candidats. 


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Certains métaux lourds sont essentiels à notre santé, comme le cuivre ou le zinc. D’autres au contraire s’avèrent néfastes en trop grande quantité. L’Institut Scientifique de Service Public lance une étude comparative sur trois régions de Wallonie : en Hesbaye, sur des communes liégeoises du bassin sidérurgique et sur les communes gaumaises de Musson, Saint-Léger et sur une partie d’Aubange. "Les teneurs en métaux lourds les plus basses sont en Hesbaye. Comparativement, nous allons aussi mesurer les teneurs liées à la métallurgie liégeoise et celles, naturelles, liées à la nature même des sols, dans le sud de la province de Luxembourg", cadre Jérôme Petit, chercheur l'ISSeP. Et de préciser tout de suite : "l'étude n'a rien à voir avec la présence de l'entreprise de recyclage de métaux Ecore, et de son broyeur à mitrailles", dont les taux élevés de rejet de PCB avaient contraint l'entreprise à investir en 2021 dans de nouveaux systèmes de filtration plus performants. "Ici, nous allons essentiellement mesurer l'arsenic, très présent géologiquement dans cette région minière".

Les taux relevés au niveau des sols de cette région gaumaise sont d'ailleurs souvent plus élevés que les normes en vigueur. "Mais il n'y a pas de raison de s'inquiéter", rassure le chercheur. "Car il n'y a pas de constat de maladies graves en lien avec la présence de l'arsenic, au contraire d'autres régions du monde". Faut-il en conclure que les taux maximum légaux sont trop protecteurs ? "On a sans doute cherché une norme médiane en région wallonne, qui ne correspond par à la nature des sols dans le sud de la province".

Pour mener à bien cette étude, l'ISSeP dispose déjà d'une trentaine de participants, mais cherche encore une soixantaine de jeune âgés de 6 à 11 ans, avec l'accord  de leur parents. "Il suffit de s'inscrire sur le site de l'ISSeP, d'ici au 28 février.  On demandera de remplir un échantillon d'urine et de remplir un questionnaire. Les participants pourront demander une analyse de leur jardin. Les résultats seront communiqués de manière individuelle et en toute confidentialité."

infos et inscriptions : https://www.issep.be/biosol/

 


Christophe Thiry