C'est un scrutin jusqu'ici inédit pour les citoyens de Bertogne. Ceux-ci doivent élire leurs représentants, qui siégeront désormais... à Bastogne ! Entamé il y a plus de deux ans, le processus de fusion touche à sa fin. Mais avant la mise en place du conseil communal, place au vote et aux réactions des électeurs. Sont-ils convaincus ? 

Elle ne sera officielle que le 2 décembre, mais la fusion est cette fois clairement visible pour les citoyens de Bertogne. Dans l'isoloir, les noms des candidats bertognards se mêlent désormais à ceux des bastognards. La fusion aura bien lieu, et certains votants l'accueillent favorablement.

"De toute façon, quand on nous demande d'où on est, on dit toujours de Bastogne ! Sinon, on ne nous connaît pas", explique un électeur. "Je crois que le concept de bassin de vie est quelque chose qui est très important", confie un autre. "Nos enfants vont à l'école à Bastogne donc c'est normal, mais on a quand même des interrogations sur le fait qu'on est une très grande commune avec des problèmes de transport. Il faut à chaque fois prendre nos voitures, et on espère qu'il y aura quelque chose qui sera fait pour ça dans les mois et années à venir".

Le temps fait-il bien les choses ?

D'autres citoyens, qui se disaient dans un premier temps sceptiques ou inquiets, ont quant à eux revu leur position par la force des choses. Mais ils regrettent, encore aujourd'hui, l'absence de consultation directe. "On aurait bien voulu avoir une information avant, mais en y réfléchissant je pense que ça n'est pas mauvais pour nous", explique un Bertognard. "Au départ, je me suis demandé pourquoi cette fusion et comment nous allions être mangés. Mais ce qui m'a convaincu, c'est que la Région wallonne donnera plus d'argent", surenchérit un autre.

Du pour, du contre et... de l'indifférence

Ce matin, des électeurs n'ont quant à eux pas souhaité réagir face caméra, déplorant à la fois le processus de fusion et la manière avec laquelle celui-ci a été réalisé. Mais les réactions majoritaires que nous avons pu entendre relèvent davantage de l'indifférence. "Mes voisins resteront mes voisins, ma vie va rester ma vie qu'on s'appelle Bastogne ou Bertogne ! Ça fait jaser, c'est marrant, mais ça s'arrête là !".

Une fusion qui a fait jaser, et qui doit désormais faire ses preuves.

Nicolas Lefèvre