Et Verlaine ajoute dans son madrigal : «… des fleurs, des feuilles et des branches… »

Pour séduire sa belle, l’emballer, il ne regarde pas à la dépense, le Paulo. Il met le paquet !

Et il termine son offrande par… son cœur, carrément : « Et puis voici mon cœur qui ne bat que pour vous… »

C’est beau, non, mais… c’est pas très réaliste, quand même.

Oui, il y a un truc qui cloche dans ce que dit Verlaine…

Il en dit trop, il en fait trop !

Des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches… Et pourquoi pas tout l’arbre pendant qu’il y est ?

Des fruits avec quelques feuilles décoratives, c’est bon, ça va. Ça suffit amplement.

Mais les fleurs et les branches ?

Qu’est-ce que l’élue de son cœur va bien pouvoir faire avec les branches, je vous le demande ?

Quant aux fleurs, alors là, on est en pleine déconne !... Sur les branches, ou il a les fruits, ou il a les fleurs, mais il ne peut pas y avoir les deux à la fois.

M’est d’avis, moi, que Verlaine, au temps de sa jeunesse folle comme disait l’autre, il a un peu brossé ses cours de botanique.

Photo de Véronique Mergaux et légende de Zapf Dingbats